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Intégration des poulettes deux par deux
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- Le 25/06/2015
- Dans Intégration des nouvelles poules et des jeunes, réintégration des mères-poules
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L'intégration de poulettes au milieu d'un groupe de poules adultes se passe bien si elle est bien préparée et organisée.
Quand les jeunes poulets et poulettes ont été élevés en parcours, en dehors du poulailler et des enclos des adultes, je les intègre à 3 mois environ. A l'expérience, je les intègre au groupe de poules adultes deux par deux, en binômes préalablement constitués.
La préparation de l'intégration est faite, bien en avance, si possible pendant un mois, en laissant les jeunes observer les adultes derrière un grillage. Aux beaux jours, le jardin est séparé en deux pour ce faire. Les adultes font semblant que les jeunes ne sont pas là, mais ils s'habituent aussi à leur présence.
Il me semble également important de veiller à harmoniser progressivement les régimes alimentaires. En effet, il est illusoire de penser qu'au sein d'un groupe d'adultes des jeunes puissent avoir des plats différents. Les adultes se précipiteront de toute manière sur tous les plats pour imposer leur préséance.
Pour l'intégration proprement dite, j'installe les jeunes un soir, à la nuit tombée dans leur nouveau dortoir choisi en fonction de la composition des groupes que je pense équilibrée.
Cette année, je me suis arrangée pour avoir des binômes de poulettes qui fonctionnent bien à intégrer. L'intégration de deux jeunes est idéal. Elles se serrent les coudes et sont moins effrayées par les premiers contacts avec les adultes qui vont leur apprendre les bonnes manières en les poursuivanr un peu et en les chassant si elles prétendent manger dans les premières.
L'intégration d'un groupe est plutôt moins bonne. J'ai pu constater l'année dernière que la bande de six jeunes composée de cinq Cochins et d'un Orpington s'était certes bien adaptée, mais avait fait bande à part et que les poules Cochin avaient finalement moins créé de liens avec les autres poules que si elles avaient été intégrées deux par deux.
La cohabitation des trois mères-poules Orpington et de leurs poussins se passant bien, j'ai intégré le premier binôme de poulettes de trois mois, Patachou, Cochin bleu et Fannie, Orpington fauve à liserés noirs(Ofaln) avec les adultes.
Elles étaient bien prêtes. Cela faisait déjà une bonne semaine qu'elles s'attardaient derrière la clôture près des poules adultes.
Je les ai mis dans le dortoir du grand poulailler il y a trois jours, une fois la nuit tombée. Elles ont vite compris les règles du jeu.
Au départ un peu chassées par les poules huppées, elles sont maintenant bien tranquilles. Elles ont vite aussi compris qu'il fallait laisser les adultes manger avant d'aller manger dans les plats. Mais comme je sers fort abondamment, les restes les contentent pleinement.
Elles ont déjà leurs coins préférés dans l'enclos et ne cherchent plus à sortir de l'espace grillagé du jardin pour retourner en haut du jardin, là où elles ont été élevées.
Elles savent aller seules au dortoir et n'ont encore besoin de mon aide que pour y rentrer, Estia, la poule Padoue, jouant la maîtresse d'école à l'entrée.
Les deux poulettes sont très proches de moi et cela me fait tout drôle de ne plus les avoir auprès de moi dans le haut du jardin avec Patachou me tenant des discours. Mais comme je passe beaucoup de temps dans les enclos pour surveiller que tout se passe bien avec les petits poussins Araucana, elles se sentent soutenues par ma présence. Au début, elles me sautaient même sur le dos quand je me penchais pour prendre des photos.
Au troisième jour, elles sont déjà beaucoup moins collantes, sauf, évidemment, si j'arrive avec un plat dans les mains ! Mais dans ce cas, elles ne sont pas les seules à se précipiter. Même les poussins arrivent maintenant à tire d'ailes.
Le binôme suivant composé de Picatchou, la mini-poule Araucana qui a grandi, et de Chouppa, la croisée Cochin-Araucana, est prêt à suivre. Les deux poulettes sont en pleine forme et ont observé depuis plus d'un mois les adultes derrière le grillage.
Certes, elles aprécient bien le haut du jardin, surtout le matin où la chasse aux insectes dans la rosée les occupe.
Mais elles recherchent de la compagnie et passent une bonne partie de la journée à la porte de l'enclos ou derrière le grillage, près des copines.
Ce soir, je vais les mettre dans le dortoir du poulailler des jeunes, dans le petit enclos. Les poules couveuses et leurs poussins ne vont dans cet enclos que pour aller dormir dans les boites de transport à chat. La circulation des nouvelles poulettes ne devrait pas poser problème.
De toute manière, j'ai décidé de ne pas laisser Zoé, la poule Orpington noire qui est en fin de couvaison, élever ses poussins dans l'enclos. Elle est trop en conflit avec Liserette, la poule Orpington dorée à liserés, et je n'ai pas envie de gérer des batailles de mères-poules avec des petits poussins au milieu, alors même que l'harmonie règne actuellement.
Zoé élèvera ses poussins dans les parcours libérés en haut du jardin sur la terrasse.
Cela ne va guère augmenter ma charge de travail. Je servirai des petits plats à Zoé et ses poussins au lieu de les servir à Patachou et Chouppa qui mangeront avec les grandes. Zoé se couchera seule avec ses poussins alors que je devais faire tout un rituel pour coucher mes deux coquines qui tenaient préalablement à aller se percher dans la glycine.
Je ne connais pas l'âge exact de Picatchou, la petite Araucana, mais sa face a rougi et elle est très maligne et délurée. Je ne me fais aucune inquiétude pour son intégration.
Chouppa, la petite croisée, malgré son grand gabarit est plus jeune et très peureuse. Elle est très liée à Picatchou, elle s'intègrera avec son aide. Je suis sûre que tout va bien se passer pour ces deux coquines.