Mue annuelle de mes poules en 2014

La mue des poules est un phénomène naturel et en général annuel.

Les poules et les coqs peuvent perdre des plumes pour différentes raisons. Mais ils en perdent beaucoup lorsqu'ils muent pour renouveller leur plumage. Ce changement plus ou moins important de plumage a lieu tous les ans, à partir de leur deuxième année. 

La mue est censée survenir à l'automne et, dans l'idéal, être terminée avant le retour des jours froids. En pratique, on constate des mues précoces dès l'été et des mues tardives en fin d'automne.

Pendant la phase de perte des anciennes plumes ils ont l'air misérable,  avec des morceaux de chair à nu. Bref, ils sont très moches et le coq est ridicule sans sa queue.

Pour refaire de nouvelles plumes ils ont besoin de plus de protéines qu'en temps normal et un complément de vitamines et de sels minéraux peut être utile à celles et ceux qui ne sont pas en liberté dans un grand espace.

Pendant la mue, la ponte est suspendue, l'organisme des poules ne pouvant pas mobiliser des protéines pour produire à la fois des oeufs et des plumes.

Ce sont les grands Orpingtons qui ont commencé leur mue les premiers cette année, dès la seconde quinzaine d'août, mue sans doute déclenchée par le refroidissement désagrable que nous avons subi à cette période.

Leur mue a été sévère et la plupart des poules ont perdu énormément de poids. Pour certaines, comme Splashie, la grande Splash qui était en surpoids, c'était impressionnant !

Ensuite, ce sont les Araucanas et une des Hollandaises à huppe qui ont suivi fin septembre et en octobre.

Ma pauvre Padoue et la seconde Hollandaise à huppe font une mue tardive en novembre. Il fait un peu humide mais, heureusement, plutôt très doux pour la saison.

Leur mue fatigue les poules et peut les rendrecraintives. Elles doivent se sentir vulnérables.

J'ai aussi constaté pour certaines qu'elles sortaient plus tard du dortoir le matin et se couchaient plus tôt.

Durant cette période, il est utile de veiller à ce qu'un coq trop fougueux n'ennuie pas les poules en mue.

Pendant la mue, les poules perdent différents types de plumes : des grandes plumes de queue et de couverture du plumage, mais aussi des plumes du sous-plumage et du duvet.

La perte, puis la repousse des plumes leur occasionne gène et démangeaisons. Aussi est-il important de leur permettre de bien se pouiller dans du sable ou de la terre bien sèche.

Elles font des toilettes plus longues et tirent sur les plumes qui se détachent en en consommant certaines au passage. Elles mangent aussi parfois les plumes qui sont à terre ce qui leur permet de récupérer des protéines utiles pour fabriquer leurs nouvelles plumes.

Mais si elles sont bien nourries, avec un apport renforcé de protéines, on peut quand même récolter les plus belles plumes.

Les plumes repoussent petit à petit. Le nouveau plumage est différent car plus lumineux et les couleurs des plumes qui avaient pâli ou jaunies au soleil redeviennent comme avant. Pour autant, le nouveau plumage peut être un peu différent du précédent pour les poules qui ne sont pas de couleur uniforme.

Théo, le coq Orpington, qui était un argenté vraiment très imparfait l'est resté au sens où il n'a toujours pas de liserés, mais les plumes jaunies de son camail ont laissé place à un magnifique camail blanc.

Inversement, il me semble que le plumage splash de la grande Orpington présente plus de tâches grises après la mue.

Les plumes du cou repoussent les dernières et j'ai eu l'impression que Zoé qui a un beau plumage noir allait avoir des tâches blanches dans le cou. En fait, c'étaient les plumes qui sortaient très lentement.

Bien que la mue des poules ne soit pas une maladie et soit un phénomène naturel de renouvellement annuel de leurs plumes abîmées elle fatigue les poules. La mue peut donc rendre les poules plus sensibles à des maladies et il est donc important de veiller à la qualité de leur alimentation et aux apports en protéïnes, sels minéraux et vitamines.