Coucher des poules, une affaire parfois compliquée

Le coucher des poules peut être une affaire compliquée, surtout en cas de changement de leurs habitudes comme l'isolement du coq de référence, le changement de poulailler ou des fortes chaleurs.

Isolé dans un petit parc bien ombragé pour lui tout seul, Patty, le coq Cochin, est satisfait de sa nouvelle installation et de son dortoir personnel aménagé dans le placard du bas d'un ancien meuble de télévision.

Bien que les fortes chaleurs le fassent un peu souffrir, il va se coucher assez tôt, entre 19 heures 30 et 20 heures. Alors que son portillon automatique ne se ferme qu'à 22 heures, il rentre au fond de son placard.

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Depuis qu'il dort seul dans son placard Patty ne chante quasiment plus la nuit. Il commence à chanter un peu à 6 heures 30 et beaucoup moins qu'avant. Je pense qu'il dort bien mieux sans poules qui s'agitent autour de lui et sans Chouppi, sa copine Araucana, qui venait dormir son son aile.

Les poules Hollandaises huppées sont également des couche-tôt. Elles dorment perchées dans le grand dortoir du haut du grand poulailler et vont s'y installer les premières, suivies par Edith, une des Araucanas de 2013.

Estia, la poule Padoue, et Judith, l'autre Araucana de 2013, traînent un peu plus. Elles rentrent, elles sortent et semblent attendre quelque chose. Elles sont, je crois, déconcertées par l'absence de Théo, le coq Orpington qui dormait avec elle dans le grand poulailler et veillait au coucher de ses dames puis s'installait à l'entrée du dortoir. 

Elles étaient aussi habituées à être cochées avant d'aller se coucher et quand je suis là pour le coucher Judith se met en position devant moi, pensant que je vais remplacer Théo.

Au bout de quelques temps et de nombreuses allées et venues, parfois bruyantes, elles finissent néanmoins par aller se coucher seules.

Entre-temps, les mères-poules ont entrepris de coucher leurs poussins. Smoothie arrive assez bien à rappeler ses trois grands poussins, même si Google, le poussin Cochin, a tendance à s'attarder dehors.

Liserette aussi a encore de l'autorité sur Tac, son poussin Araucana. Néanmoins, Tac ne résiste pas au plaisir de passer se percher un temps en haut du vieux banc.

Pour Smoothie et Tic, l'autre poussin Araucana indépendante et délurée, c'est plus compliqué. Smoothie, elle-même, a souvent du mal à se coucher, tournant, virant, entrant, sortant, semblant hésiter entre plusieurs dortoirs alors qu'elle se couche depuis toujours dans le même et qu'elle y a même couvé.

Tic, de son côté, a pris l'habitude d'attendre que Smoothie aille vraiment se coucher. Quand elle était plus jeune, elle a essayé d'attendre en allant se coucher avec les grands poussins sous Mimi jolie, l'autre Orpington fauve, mais elle s'est fait sévèrement rappeler à l'ordre à coup de coups de bec sur la tête. Alors, maintenant elle attend en se perchant sur le haut du banc et en grimpant sur le grand perchoir pour tenter de rejoindre Picatchou et Chouppa, les deux jeunes coquines qui se cachent dans les branches d'arbre.

Mais quand sa mère a fini de s'agiter et de crier, elle la rejoint tranquillement au dortoir où elle se couche près d'elle.

Les deux binômes de jeunes poulettes font également des manières pour rejoindre leur dortoir. Elles savent, les unes et les autres, parfaitement aller se coucher, mais semblent faire un jeu de traîner dehors. 

Le binôme composé de Fannie, la poulette Orpington fauve à liserés noirs et de Patachou, la poulette Cochin bleu, après avoir bu et grignoté, va se cacher dans les coins sous les arbustes. Si elles traînent trop, je sors ma grande épuisette. C'est la menace ultime ! Elles préfèrent en général aller se coucher que de se faire attraper à l'épuisette et coucher manu militari (par la main du militaire).

Le binôme composé de Picatchou, la jeune Araucana et de sa copine Chouppa, croisée Cochin-Araucana, adore se cacher dans les arbres.

J'attends de voir ce qui se passe jusqu' 21 heures 45, Ensuite, si elles ne sont pas couchées, je les y pousse. Mais certains soirs, je suis obligée de porter certaines jusqu'à leur poulailler. Je crains fort qu'elles en fassent un jeu et que ce soit pour elles l'équivalent d'un calin du soir !

Un soir sur deux, je dois aussi prendre Chouppi dans les bras pour la porter devant l'entrée de son petit poulailler. Elle m'attend tranquillement perchée sur le poulailler comme elle attendait que son coq Patty vienne pour la faire rentrer au dortoir.

Ces problèmes de coucher sont nouveaux pour moi. En fait, c'est la conjonction de plusieurs changements qui a rendu le coucher des poules compliqué : isolement des coqs qui avaient un rôle important dans le rituel de coucher de leurs poules, intégration de jeunes poulettes coquines dans leur nouveau poulailler et, facteur agravant, fortes chaleurs ne donnant guère envie d'aller s'enfermer dans un dortoir, même si nous avons veillé à bien les aérer.

Les poules qui ne veulent pas se coucher seules ne sont pas vraiment un  problème pour moi si elles ne sont pas trop nombreuses puisque je passe de toute manière vérifier que le coucher s'est bien passé et  ramasser les gamelles le soir. Ce coucher compliqué serait plus problématique si je devais m'absenter.