Histoire de Koala Nakunœil, petite Hollandaise huppée

Achetée en décembre 2013 pour tenir compagnie à Estia, la Padoue qui déprimait, Koala était un invendu des Serres de Bouleurs. Elle était toute petite, même pour une Hollandaise à huppe et sa huppe blanche est fort tâchée de noir. Nous l'avons quand même acceptée, mais, inquiets de la réaction d'Estia,  à condition d'acheter en même temps une Hollandaise à huppe de taille plus normale et nous sommes donc repartis avec Koala, la noire et Chocolat, la marron.

Les deux Hollandaises ont été fort bien accueillies par Estia et les trois compères se sont parfaitement entendues dans leur petit enclos recouvert d'un filet puisque les Hollandaises à huppe sont susceptibles de s'envoler.

Mais assez rapidement, elles ont trépigné le long du grillage de séparation pour aller rejoindre le reste du troupeau de poules dans le jardin. Estia, elle-même, que l'on avait isolée parce qu'elle était stressée par le coq Théo voulait maintenant le rejoindre, pleurant pour l'appeler et se mettant en position derrière le grillage pour être cochée.

Nous avons donc cédé et avons laissé le petit trio rejoindre les grandes dans le jardin. Elles étaient ravies, parfaitement à leur affaire, sans aucun complexe au milieu des autres. Tout allait donc bien, sauf que nous étions en hiver et que l'herbe était mouillée.

Je n'étais pas habituée aux poules à huppes et ne me suis pas aperçue que Koala s'enrhumait. Quand je l'ai examinée, intriguée par son attitude voutée et une aile qui pendait, il était un peu tard. Le côté droit de sa tête était gonflé avec l'œil à moitié fermé.

Je lui ai donné du Ronaxan, ce qui a guéri rapidement l'infection générale et respiratoire, mais je ne connaissais pas le collyre Indobiotic pour les yeux des poules. Inquiète de l'état de son œil, j'ai utilisé de la Rifamicine prescrite par mon médecin. Le résultat a été médiocre. Koala a fini par guérir, mais son œil est resté voilé d'une taie blanche.

J'étais navrée pour la petite puce, mais elle n'en a pas semblée le moins du monde affectée. Elle évolue et vit sa vie sans aucune gêne ni aucun complexe. Elle est même plutôt aventureuse, la première à avoir exploré seule certains recoins du jardin. Elle a un bon sens de l'orientation, bien meilleur que celui de la Padoue qui a pourtant ses deux yeux et elle ne se perd jamais.

Elle est contente d'elle-même et peu farouche. Elle peut néanmoins s'affoler si on lui fait peur. Dans ces rares cas là, elle s'envole, alors même qu'elle ne vole en général pas et se perche même peu.

En revanche, elle grimpe et se juche fièrement.

Quand elle n'explore pas les recoins du jardin, elle se promène sur la pelouse avec ses compères huppées, tout en cotoyant sans problème les autres poules.

Les coqs ne l'embêtent pas. Ni Patty, le grand coq Cochin, ni même Atos, le jeune Orpington, n'ont essayé de la cocher.

Elle cotoie Patty tranquillement et recherche la compagnie de Théo qu'elle considère comme son coq et qui a la courtoisie de faire semblant de la cocher en lui posant délicatement sa grosse patoune sur le dos quand elle se met en position devant lui. Cela la rend très fière.

Comme toutes les poules huppées, Koala adore Théo. C'est son grand coq protecteur. Elle mange près de lui, se repose près de lui et lui picore le camail avec les autres poules huppées. Théo l'aime bien et est très attentif à elle.

Comme toutes les autres poules, elle fait soigneusement sa toilette et se pouille dans la terre ou dans les bacs à sable. Estia, la Padoue, se pouille avec les grandes, mais Koala attend tranquillement la libération de la place dans les bacs en se lissant les plumes ou en se reposant avec Chocolat.

Finalement, Koala est une petite poule heureuse de vivre, active et très curieuse, toujours la première à venir voir ce qui se passe. Comme Chocolat, d'ailleurs, elle pond très bien, mais dans des endroits improbables et a tendance à cacher ses oeufs ou à les recouvrir de paille. Heureusement, elle n'est pas discrête quand elle pond et je repère d'où elle sort. Elle ne couve pas mais veut à toute force s'installer près des couveuses pour faire adopter ses oeufs ou les relayer lorsqu'elles quittent le nid.

Elle semble très robuste et n'a jamais plus été malade depuis son premier coryza et pourtant, elle est la spécialiste de rester sous la pluie et de se promener la huppe mouillée !