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Sorties des poules couveuses sous contrôle
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- Le 02/06/2015
- Dans Ponte et couvaison
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La récente agression de Liserette, une des poules couveuses, par une autre poule m'a fait revoir mon organisation pour éviter d'autres incidents de couvaison.
Maintenant, les couveuses sont isolées, deux dans un petit enclos et la troisième dans un dortoir. Leurs sorties se font sont mon contrôle et mon étroite surveillance.
Dès le matin, les deux poules du petit enclos sortent de leur nid et manifestent la volonté de sortir dans le grand enclos.
Leurs comportements sont très différents.
Mimi, l'Orpington fauve qui couve avec sa selle de protection, semble très en forme et en beauté. Tout en poussant les cris de la poule glousse, elle circule sans difficulté parmi les autres poules et les coqs et se dirige avec détermination vers les plats. Sa couvaison ne lui a pas coupé l'appétit.
Aucune poule ne l'attaque. Elle est suffisamment à son aise pour s'offrir une bonne séance de pouillage.
Après avoir bu et fait ses besoins, elle retourne sur son nid. Une sortie tranquille et bien optimisée.
Parallèlement, la sortie de Liserette, la poule Orpington dorée à liserés qui a été blessée à la tête, se déroule très différemment. Elle avance en caquetant, plumes du cou gonflées et ne va ni manger, ni boire, ni se pouiller.
Elle suscite manifestement la nervosité des autres poules mais ce n'est pas Zoé l'Orpington noire qui l'attaque comme je l'avais pensé, mais Edith, la petite Araucana brun-doré. Je suis obligée de m'interposer fermement.
Il est vrai que l'aspect de la pauvre Liserette avec sa crête à moitié arrachée n'est guère avenant !
Mais je ne crois pas que l'aspect et le comportement de Liserette soient les seules raisons. Liserette s'est approchée du coq Théo alors qu'Edith a bien décidé de se l'annexer. Depuis quelques jours, elle est collée à lui et se repose même sous les plumes de sa queue.
Liserette retourne à son nid sans avoir mangé ni bu. Je lui mets des graines près de son nid et la ferai sortir ce soir quand les autres seront couchés.
Un peu plus tard, c'est l'autre Orpington fauve qui sort. Elle semble très à son aise et circule parmi les autres en toute décontraction, allant même faire un tour dans le jardin.
Elle mange avec appétit, boit et se promène un peu partout, y compris entre les coqs.
Et je dois de nouveau me fâcher avec Edith, l'Araucana, qui veut également l'attaquer. Pourtant, Smoothie est demeurée douce et gentille et son comportement n'a rien d'agressif. Elle a juste fait l'erreur de passer près de Théo !
C'est donc bien Edith l'agresseuse ! J'ai soupçonné Zoé a tort. Je n'aurais jamais imaginé un pareil comportement de la part d'Edith ! L'année dernière elle avait couvé et élevé superbement des poussins. Cette année, elle laisse les autres couver pour prendre la place de favorite !
Pendant ce temps-là, Zoé, la poule Orpington noire, a entrepris de squatter le nid de Smoothie. Ce n'est pas bien grave. je peux manipuler Zoé sans problème et l'a renvoie dans sa boite à chat couvoir. Si elle veut vraiment couver, elle recommance à zéro.
C'est du boulot, cette surveillance ! Enfin, tous les oeufs sont en bon état. Demain, ils seront dans le 7eme jour de couvaison, j'essaierai de les mirer.
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Une couveuse agressée par une autre poule
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- Le 30/05/2015
- Dans Ponte et couvaison
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Lorsqu'une poule couve dans un enclos partagé avec d'autres poules, le risque d'un incident de couvaison existe toujours.
Malgré ma surveillance Liserette, une des trois poules Orpington qui couvent, a été lâchement agressée ce matin par une autre poule.
D'habitude, Liserette, la poule Orpington dorée à liserés qui couve depuis 3 jours des oeufs d'Araucana, sort du nid le matin. Mais ce matin, elle n'est pas sortie. J'ai donc laissé ouvert le petit enclos dans lequel est disposée la boite de transport de chat qui lui sert de nid pour qu'elle puisse aller se dégourdir les pattes dans le grand enclos et, éventuellement, se pouiller dans les bacs à sable.
Je ne pensais pas qu'il puisse survenir de problème, Liserette tenant très bien son nid et les autres poules n'ayant pas essayé de le lui squatter. Mais en rentrant des courses, horreur ! Je découvre la pauvre chérie stoïque sur ses oeufs avec une grosse plaie sur la tête, la crête à moitié arrachée et de la paille collée sur le sang qui lui coule sur le côté de la face.
Une agression par un des deux coqs est exclue. Théo, le coq Orpington, comme Patty, le coq Cochin, n'ont jamais fait de mal intentionnellement à une poule et n'ont jamais ennuyé une poule couveuse.
C'est donc une autre poule qui a agressé Liserette au nid alors qu'elle était immobilisée sur ses oeufs. j'ai un fort soupçon vis-à-vis de Zoé, la poule Orpington noire qui est en rivalité avec Liserette auprès du coq Théo. J'avais observé hier qu'elle semblait jalouse de l'attention que je portais à Liserette.
J'ai soigné Liserette comme j'ai pu avec de l'antiseptique en spray, en essayant de décoller la paille sans lui faire mal et sans lui faire couler de produit dans les yeux. Elle s'est laissée faire, toujours sans bouger de son nid.
Bien sûr, je la protège en mettant une grille devant l'entrée de la boite à chat. Mais, moins d'une heure plus tard, en repassant voir comment elle va, je la trouve qui saigne à nouveau. Fâchée, je chasse les petites Hollandaises à huppe que j'imagine s'être faufilées derrière la grille.
Plus tard, en observant Liserette, je m'aperçois que j'ai fait erreur et accusé à tort les petites Hollandaises. C'est Liserette elle-même qui rouvre sa blessure en réarangeant ses oeufs sous elle. La paille tire sur sa crête à moitié arrachée.
Je reprends donc les soins, en mettant cette fois une bonne dose d'Aluspray sur les plaies après le désinfectant. Ouf ! Cela fonctionne ! Liserette réarrange ses oeufs sans se refaire saigner.
Elle est restée comme cela jusqu'au soir et n'est pas sortie du nid. Je l'ai laissée. Je verrai demain si elle sort et comment elle va. En tout cas, pour tenir le nid, elle le tient ! J'espère qu'elle aura quelques pious, elle les aura bien mérités !
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Surveiller la couvaison des poules
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- Le 28/05/2015
- Dans Ponte et couvaison
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Est-il nécessaire de surveiller la couvaison des poules et d'assister les poules qui couvent pour éviter les incidents de couvaison et augmenter les chances d'avoir des éclosions avec une poule en bonne forme?
L'image de la poule que l'on croyait perdue et qui revient accompagnée d'une troupe de poussins est attendrissante et peut donner à penser que les couvaisons étant bien naturelles, il n'est pas utile de s' en occuper. C'est sans doute vrai pour les poules qui ont un fort instinct de couvaison et qui savent s'isoler et faire respecter leur couvée.
Avec des poules à l'instinct moins sûr, au sein d'un poulailler et d'un enclos, il est souvent indispensable de veiller au grain, ce qui suppose une certaine disponibilité de l'éleveur.
- L'installation de la couveuse dans son nid :
Il est souvent utile de veiller à ce que la poule tienne correctement le nid, couve sur ses oeufs et pas à côté et se remette correctement dessus lorsqu'elle sort. Les débutantes peuvent faire de la casse les premiers jours ou souiller leur nid. Même des poules bonnes couveuses cassent parfois des oeufs au début d'une couvaison et les mangent avec délice. Peut-être font-elles provision de protéines ?
Certaines poules, habituées à leur rituel de coucher, abandonnent leurs oeufs la nuit pour aller se coucher comme d'habitude. Il faut nécessairement intervenir, la couvaison devant se faire jour et nuit. Cela fait deux soirs que je ressors Liserette du dortoir pour la ramener sur ses oeufs pour la nuit ! Heureusement, elle y reste !
Il peut arriver aussi, si la poule a été installée dans un endroit qu'elle n'a pas choisi, qu'elle ne retrouve pas facilement ses oeufs et aille couver ailleurs. Dans ce cas-là aussi, une intervention pour lui montrer le bon chemin est nécessaire.
Par sécurité, si on veut faire couver des oeufs un peu précieux, il vaut mieux ne les mettre que plus tard et laisser la poule, les 3 premiers jours faire son nid et organiser sa couvaison avec des oeufs martyrs provisoires.
Cela laisse le temps aussi d'aider la poule à aménager le nid en mettant un peu de Santerpen sous la paille et en lui apportant de la paille supplémentaire si nécessaire. Il faut que le nid soit suffisamment profond large et moëlleux pour que les oeufs y tiennent bien sans risquer de rouler en dehors du nid quand la poule sort ni s'entrechoquer dans le nid. En revanche, il ne faut pas que le nid soit trop profond sinon une poule lourde comme certaines Orpingtons de ma connaissance peuvent écraser les oeufs en rentrant dans le nid.
- L'isolement au calme de la couveuse :
L'observation attentive des réactions des autres poules s' impose.
Même si on a veillé à ce que la couvaison se déroule dans un coin bien abrité et tranquille, certaines poules adorent se faufiler pour venir pondre près de la couveuse pour faire adopter leurs oeufs.
Si ce sont de petites poules, elles peuvent ne pas déranger la couveuse, mais il faut pouvoir enlever les oeufs surnuméraires qui absorbent la chaleur de la couvaison pour rien.
Si de grandes poules pataudes viennent à côté ou sur la couveuse, elles risquent fort de perturber la couveuse. Les agitations aboutissent facilement à des oeufs piétinés, salis ou cassés. J'ai déjà, en partie, sauvée une couvaison en lavant à l'eau chaude les oeufs rescapés de ce type d'incident, mais seulement deux poussins sont nés sur les 6 oeufs restants.
Dans la mesure du possible, il vaut mieux bien isoler les couveuses et protéger l'accès à leur nid.Pour autant, il ne faut pas empêcher la couveuse de sortir pour boire, manger, faire ses besoins, un brin de toilette et se dérouiller les pattes. L'idéal est même qu'elle continue de se pouiller bien comme il faut dans du sable fin et propre et de la cendre de bois.
- La santé de la couveuse :
Même si le jeune de la couvaison est physiologique et que la poule a une configuration adaptée pour ne faire ses besoins qu'une fois par jour si nécessaire, il vaut mieux vérifier qu'elle boive et mange suffisamment. Comme elle doit aussi sortir pour faire ses besoins et se dégourdir lespattes, il n'est pas utile de laisser de la nourriture près de son nid.
Si une poule de sort pas spontanément du nid tous les jours ou, au minimum, tous les deux jours, il est nécessaire de la sortir délicatement du nid, sans l'affoler pour éviter qu'elle ne démonte le nid en se débattant. Pour cela, il faut pouvoir prendre la poule par en dessous et, si possible par derrière pour la soulever sans emporter des oeufs avec. Encore faut-il que la poule soit facilement accessible ! L'intérêt d'une boite à litière ou de transport de chat recouverte est que le capot est démontable si l'on a besoin d'accéder à la poule.
De même faut-il vérifier qu'elle n'est pas dérangée par des parasites. Même lorsqu'on a pris soin de mettre du Saniterpen en-dessous du nid, l'immobilisation forcée de la poule est une aubaine pour les parasites. Je n'aime pas trop utiliser l'Ivomec pour des raisons environnementales évidentes, mais, en cas de suspicion de poux rouges près d'une couveuse, je lui mets quelques gouttes de Stronghold pour chaton.
- La surveillance de l'éclosion et l'assistance à la maman poule :
Pendant les 2-3 jours de l'éclosion et les 2 jours après l'éclosion, la poule ne va sans doute plus sortir du nid du tout. Il ne faut plus la sortir de force. Dans les derniers jours, il faut apporter à la poule des petits plats de graines et d'eau près de son nid, à portée de bec. Mais lorsque les poussins premiers-nés sortent du nid, il est important de ne pas laisser un récipient d'eau profond dans lequel ils pourraient tomber et se noyer.
Il peut être tentant d'aller voir ce qui ce passe sous la poule. Certaines poules l'acceptent, d'autres pas. Au moment de la naissance, la plupart des poules ont tendance à défendre férocement leur couvée.
S'il n'est pas utile de regarder ce qui se passe sous la poule, il est important de vérifier que tout se passe bien lorsque les poussins naissent. pour des raisons mystérieuses, un poussin peut ne pas être accepté par la mère poule, rejeté du nid ou même piqué et tué. Dans cette situation, pas d'autre solution pour sauver le poussin que de le retirer pour le mettre sous une lampe chauffante pour le confier éventuellement plus tard à une autre mère-poule plus conciliante.
- La protection de la couvée après l'éclosion :
De toute manière, il est en général souhaitable d'isoler la mère et ses poussins des autres poules. Il est difficile de prévoir quelle sera la réaction des poules devant les poussins des autres. Même une excellente mère-poule comme Zoé, la poule Orpington, qui a jusqu'à présent bien élevé ses poussins et les poussins qui lui ont été confiés en adoption, ne supporte pas des poussins "étrangers".
Et puis, les poussins sont très vulnérables. Très vite, ils courent partout comme de petits cafards, s'insinuent et éventuellement se coincent dans des endroits invraisemblables et sont des proies faciles pour les prédateurs, rats au sol, oiseaux dans le ciel.
Lees mères-poules, en général, acceptent bien l'enfermement avec leurs poussins. Personnellement, à la fin de l'éclosion, je réinstalle la petite famille à l'abri de l'auvent sur la terrasse dans un parc à lapin clos par-dessus. La proximité de la maison est une facilité quand il faut ensuite veiller au réapprovisionnement en eau propre de la poule et des bébés.