Blog
Blog autour des évènements qui surviennent dans ma petite basse-cour familiale et échanges, tout au long des saisons, sur les meilleurs soins à apporter aux poules, coqs et poussins.
SUJETS DU BLOG :
Jardin et parcs des poules en automne
Incubations et éclosions Ponte et couvaison Croissance et développement des poussins
Vente de poussins et poulets Selle de protection pour poule Santé des poules et des poussins
Petits plats pour poules et poussins
Intégration des nouvelles poules et des jeunes, réintégration des mères-poules
Vie de coq Comportement des poules
Races et couleurs de poules Prédateurs des poules et des poussins
Tous les billets ci-dessous :
-
Poules et chasse au rat
- Le 03/12/2015
- Dans Prédateurs des poules et des poussins
- 0 commentaire
La chasse aux rats autour du poulailler : efficacité des différents dispositifs de piégeage que nous avons testés
Qui dit poule, dit rat ! Pas possible d'avoir un poulailler sans attirer les rats. Quel que soit le soin apporté à l'entretien de la basse-cour, les restes de graines dispersés ici ou là attirent les rats quand ce n'est pas la paille ou le foin.
Or les rats sont vraiment des nuisibles pour les poules et a fortiori les poussins : non seulement ils peuvent apporter des maladies mais aussi attaquer pendant la nuit.
En cet automne très doux, les rats semblent proliférer. Et cette année, ils sont malins, ils ne se laissent pas voir. Mais ils creusent des galeries qui les trahissent. Des pièges ont été déposés sous leurs passages tout autour du poulailler et des enclos : des cages pour des attraper et des boites avec des appâts empoisonnés en pâte.
Les cages pour piéger les rats fonctionnent bien a condition d'avoir bien repéré les circuits des rats. Il faut évidemment veiller à ne pas manipuler la cage et les appâts à mains nues pour éviter de laisser l'odeur humaine dessus. L'inconvénient de la méthode est que le rat étant attrapé vivant, il faut avoir le courage de le tuer...à moins de le relâcher loin dans la campagne !
Autre solution qui tue les rats de maniere retardée en évitant, en général, d'avoir à gérer les cadavres : les boîtes à appâts qui fonctionnent bien et sont sans risque pour les poules. "Nos" rats ont toutefois la gueule fine ; Ils ne consomment qu'une seule marque d'appât, le Racumin de chez Bayer !
Nous en sommes à 150 appâts consommés sur 3 mois. Nous avons donc voulu tester un piège électrique. Mais, jusqu'à présent, alors que nous avons disposé du bacon et du beurre de cacahouètes au fond des dispositifs, pas le moindre rat piégé. Seules quelques limaces se sont bêtement fait électrocuter.
J'ai lu aussi que certains éleveurs utilisent des mélanges de farine et de plâtre, en prenant soin de laisser à boire près du mélange. C'est probablement efficace, mais j'aurais trop peur qu'une poule curieuse vienne consommer le mélange et se bloque le jabot.
-
Je limite les chants de mes coqs
- Le 28/11/2015
- Dans Vie de coq
- 14 commentaires
Comment limiter les chants de coq, en diminuer la fréquence ou en assourdir l'intensité à défaut d'arrêter les chants ?
Quand je n'ai qu'un coq, tout va bien. Surtout si c'est un coq de grande race bien paisible, il ne chante qu'un peu le matin. Mais dès que je veux tenter de garder un autre coq, l'affaire se complique. Très rapidement, les coqs tiennent à faire assaut de chants et nous offrent de vrais concerts, ce qui est un peu fâcheux en mileu urbain. Pourtant, j'aimerai bien garder Tac, mon beau coq araucana en plus de Patty, mon coq Cochin. Mais Tac, tout en étant un coq gentil et calme, est en grande forme et s'exprime fréquemment, avec force, en prenant soin de se percher pour que sa voix porte bien. Et Patty lui répond du tac au tac !
(Cliquez sur les images pour les agrandir)
J'ai donc décidé de tenter de limiter les nuisances du chant de mes coqs en diminuant la puissance et l'intensité de leurs chants par la mise en place d'un élastique autour de leur cou. Et bien mal m'en a pris !
Attention à bien lire cette page jusqu'à la fin car la conséquence de mon expérience a été très malheureuse et m'a rendue fort triste.
J'avais déjà essayé le truc montré par la Ferme de Gaïa sur un jeune coq Padoue très actif et gueulard, mais cela n'avait pas fonctionné, le coq ne supportant pas la gène autour de son cou. Lien vers la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=X0q8J6yZgk0
Une annonce sur Le Bon Coin proposant le système avec des conseils de réglage pendant 10 jours m'a convaincue de réessayer. Je l'ai fait, et cela a semblé donner de très bons résultats pendant plusieurs jours, mais vous allez voir que la fin de l'histoire est très triste.
J'ai commencé il y a 5 jours par nouer un élastique plat, d'une largeur de 1 cm autour du cou de Tac, le coq araucana. Il n'était pas très content, a grogné et a tenté pendant un moment de l'enlever mais il s'y est assez vite habitué. Pour autant, cela a assez peu limité ses chants. En fait, il a au moins autant chanté mais sa voix est ressortie enrouée comme celle d'un coquelet débutant.
Et Patty, le coq Cochin, en a profité pour chanter de plus en plus, tout content de bien marquer à nouveau sa préséance, surtout qu'il est isolé des poules dans son enclos particulier. Il a donc également eu droit à son élastique mais, sans vraiment diminuer la fréquence de ses chants, cela lui a donné des intonations aigües assez déplaisantes.
Hier, j'ai donc rajouté, à chacun des deux coqs, un second élastique, nettement plus large, d'environ 3 cm que j'ai ajusté avec des attaches de vieux soutien-gorge et disposé au-dessus du premier élastique et donc plus haut sur le cou. Cela semble très bien fonctionner! Les chants sont nettement moins fréquents et très assourdis. Les deux coqs semblent aller très bien, sont actifs et mangent bien et ne semblent pas gênés.
Aujourd'hui, nous sommes tout décontenancés par l'absence des chants familiers. Bien sûrs, je guette mes cocos très souvent, mais tout semble aller pour le mieux pour eux !
Chic, je vais pouvoir garder Tac.
Reste évidemment à bien surveiller la tolérance des élastiques à terme et à vérifier que le port de ces élastiques n'a pas de conséquences défavorables s'ils les conservent sur une longue période. Mais, de toute manière, avec mon système de fermeture à agrafes de mes attaches de soutien-gorges recyclés les colliers en élastique sont faciles à enlever et à remettre.
-
Jardin et parcs des poules en automne
- Le 06/11/2015
- Dans Jardin et poulaillers
- 1 commentaire
Il fait extrêmement doux en ce début de novembre 2015 en région parisienne, mais l'automne est vraiment là. Les feuilles des arbres sont tombées massivement et les journées raccoursissent.
Les travaux de nettoyage ont commencé, même s'il y a encore beaucoup de choses à faire pour préparer le jardin à l'hiver.
La végétation se met doucement en sommeil mais le jardin reste vert et, pour l'instant, le petit troupeau de 18 poules et 2 coqs ont encore de l'herbe dans les parcours. Il est vrai que nous faisons très attention à la gestion des espaces et ne laissons sortir les poules dans la partie enclose du jardin que si l'herbe n'est pas trop abîmée.
Patty, le coq Cochin, a son enclos particulier. Il semble tout à fait s'en satisfaire en cette saison, d'autant qu'il a de la visite, les poules venant régulièrement picorer près de son enclos.
Patty continue sa mue. Il est assez fatigué malgré mes bons petits plats auxquels il fait assez peu honneur et semble assez content de pouvoir rester perché tranquille sur sa branche et d'avoir son poulailler personnel qu'il rejoint dès 17 heures 30.
Pour l'instant, malgré des mues encore sévères de certaines poules, tout le monde va bien malgré une certaine humidité. Quand les poules ne sortent pas dans la partie du jardin enclos, elles ont leur enclos avec un sol recouvert de paille, de feuilles et de broyats de branches afin de pouvoir continuer à gratter sans avoir les pattes trop boueuses.
Et, bien sûr, en cas de mauvais temps, les poulaillers sont entourés d'enclos couvert pour les regroupements bien à l'abri
-
Sevrage des poussins
- Le 02/09/2015
- Dans Comportement des poules
- 0 commentaire
La plupart des mères-poules font en sorte de sevrer leurs grands poussins quand elles estiment qu'ils sont suffisament grands pour être autonomes et qu'elles se remettent à pondre. L'âge auquel les mères-poules effectuent ce sevrage est très variable.
Deux des trois mères-poules sont en train de sevrer leurs poussins. Elles prennent de la distance, ont plus d'activités indépendantes.
Zoé, qui a été la première à sevrer son grand poussin Tipex quand la poulette a eu deux mois. Zoé a plutôt l'habitude de sevrer ses poussins à cinq semaines, mais Tipex était poussin unique et semblait avoir besoin de rester plus longtemps dans les jupes de sa mère. Mais, depuis deux semaines déjà, Zoé non seulement s'est remis à pondre mais aussi se fait très volontiers cocher par le coq Patty.
Elle chasse maintenant Tipex sans ménagement quand elle s'approche et lui donne des coups de bec si elle prétend manger en même temps qu'elle. Dans la journée,Tipex s' est adaptée. Elle doit bien s'habituer à ne pas être bien haut dans la hiérarchie. Pour manger, elle n'a que les restes de pâtée. Mais elle peut toujours se servir dans les plats de graines disposés dans différents endroits.
Tipex vit sa vie toute seule, sans tenter de se rapprocher des autres jeunes poulettes ou des coquelets. Pourtant, Google l'appelle pour manger. Malgré son jeune âge, le coquelet cochin s'intéresse aux poules. Il s'exerce à cocher avec Koala, la petite hollandaise à huppe, qui en a l'air ravi. Mais Tipex, même si elle est de taille adaptée pour Google, est bien trop jeune pour être attirée par un coquelet.
Pour ce qui est du coucher, c'est toute une histoire ! Zoé ne laisse plus entrer Tipex au dortoir qu'en toute dernière extrémité, ce qui fait que la petite poulette tourne chaque soir pendant une heure autour du poulailler en piaulant désespérément.
La deuxième mère- poule, Liserette, est plus douce et progressive. Elle laisse encore les deux grands poussins araucana, qui sont d'ailleurs plutôt un petit poulet et une petite poulette manger avec elles. Mais elle ne dort plus avec eux.
Depuis deux soirs, Liserette a réintégré son ancien dortoir avec sa partenaire antérieure, Splashie, la grande poule orpington splash. Les deux araucanas ont été un peu désorientés, ne semblant pas vouloir se coucher seuls dans la boite de transport qui servait de dortoir familial. Ils vont se percher avec les autres jeunes qui m'attendent le soir dans l'arbre !
J'ai donc enlevé la boite de transport ; Cela me fait un endroit de moins à nettoyer.
Maintenant, le soir, j'en ai 6 à aller chercher dans l'arbre et accompagner au poulailler :
- deux anciennes, Estia, la Padoue et Chocolat, une Hollandaise à huppe que Zoé ne veut pas laisser entrer au dortoir, mais qui peuvent y rester quand je les perche moi-même ;
- deux jeunes coquines, Picatchou, la petite araucana et Chouppa, la croisée cochin-araucana, que je dépose devant leur petit poulailler et qui acceptent alors d'y entrer et de monter seules dans leur dortoir ;
- deux jeunes araucanas, Tic et Tac, que j'ai installés dans le même dortoir que Picatchou et Chouppa sans qu'apparemment il n'y ait de conflit.
Au réveil, les deux araucanas ont mangé sans avoir besoin de leur mère-poule. Ils sont, en revanche, restés ensemble.
Ensuite, ils ont rejoint au coin repos le groupe des jeunes autour de la plus maternelle des mères-poules, Mimi jolie, qui ne manifeste aucune intention de sever ses grands poulets. Pourtant, ils ont trois mois et demi !
Mimi jolie ne s'est pas remise à pondre et se tient éloignée du coq qui ne cherche d'ailleurs même pas à la cocher. Elle semble ne pas se lasser de materner et ne manifeste aucune volonté de sevrer ses grands poussins devenus poulets. Et pourtant, j'ai commencé à passer des annonces pour vendre son coquelet chéri Google et, éventuellement, une de ses poulettes !
J'espère que Mimi jolie ne déprimera pas trop quand deux de ses grands poussins partiront. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ont vraiment l'âge d'être sevrés ! A ce stade, on ne peut même plus parler de sevrage, mais de séparation !
-
Réintégration du coq Patty avec les poules
- Le 25/08/2015
- Dans Vie de coq
- 1 commentaire
Pendant que les poules couvaient puis élevaient de jeunes poussins Patty, le coq Cochin maintenant seul coq de la basse-cour, avait été isolé dans un parc mitoyen de celui des poules. Cela permettait aux mères-poules d'être bien tranquilles avec leurs poussins et aux autres poules de ne pas supporter de trop nombreuses sollicitations pour être cochées.
Par ailleurs, le parc du coq était éloigné de la maison des voisins qui s'étaient plaints des chants trop fréquents durant la saison de reproduction.
Maintenant que les poussins sont grands, je réintègre progressivement le coq Patty avec les poules afin qu'il ne s'ennuie pas tout seul.
Patty en est très content et a vite appris à sortir le matin de son enclos pour aller retrouver les poules et revient très volontiers le soir dormir dans son dortoir bien isolé.
Il chante un peu, mais pas trop. S'il chante plus de 5 minutes, je le remets dans son enclos. Il a bien compris et me guette et il a l'ouie fine. Il profite que je suis sous la douche pour chanter un petit coup !
Il est assez satisfait d'avoir retrouvé de la compagnie et reste plutôt calme. Il ne semble pas avoir autant besoin de cocher qu'avant l'été. De toute façon, les mères-poules lui ont signifié qu'elles n'étaient pas disponibles. Seule Zoé, la poule Orpington noire qui est en ponte, accepte de se faire cocher, mais seulement de temps en temps et quand elle le veut.
Liserette, la poule Odal, et Mimi jolie, sont très occupées par leurs grands poussins dont elles continuent à s'occuper avec beaucoup d'affection.
Patty fait donc sa cour aux autres Orpingtons adultes, la grande Splashie et Smoothie, la poule Orpington fauve qui a laissé tomber son poussin Araucana pour recouver avec Chouppi, sa copine Araucana, mais qui a volontiers accepté de découver.
Mais la grande Splashie refuse totalement d'être cochée. Smoothie et Chouppi s'écartent de Patty et se tiennent à l'écart. Patty se retrouve en revanche sollicité par Estia, la Padoue, qui est aussi en ponte et qui le suit partout, espérant être cochée. Mais si Patty accepte de plus ou moins bonne grâce de se faire picorer le camail, il se refuse à cocher la Padoue qu'il trouve vraiment trop petite. Pourtant, elle insiste, elle le suit partout, lui tourne autour, se met sur son chemin, un vrai pot de colle !
Patty est bien obligé à se résoudre à la seule compagnie de la Padoue et des Araucanas.
Bon, on ne peut pas toujours tout avoir dans la vie. Patty semble assez heureux quand même. Quant à Estia, elle reporte son affection sur les jeunes poulettes et va picorer le camail de Fannie, la poulette Ofaln, en train de se reposer avec Patachou, la jeune Cochin bleue, sous leur arbuste favori.
Et moi, je suis bien contente que la réintégration se soit bien passée. Cela me facilite le service et puis je trouve plus agréable le spectacle d'un petit troupeau de poules et de poussins surveillé par un grand coq.
-
Réintégration d'une mère-poule avec les autres poules
- Le 22/07/2015
- Dans Intégration des nouvelles poules et des jeunes, réintégration des mères-poules
- 2 commentaires
Réintégrer avec les autres poules une mère-poule qui a été temporairement isolée est plus simple qu'introduire une nouvelle poule ou un jeune au sein d'un groupe de poules. Cette réintroduction mérite néanmoins d'être préparée et surveillée, surtout si la mère-poule n'est accompagnée que d'un unique poussin.
Quand la mère-poule élève plusieurs poussins, on peut attendre que la mère-poule ait sevré les grands poussins et procéder en deux temps : réintégration de la mère-poule, puis intégration des poussins. Cela permet peut-être à la poule d'être moins nerveuse en se réinsérant dans le groupe.
La position sociale et hiérarchique d'une poule est, en effet, remise en question après un temps d'isolement de la poule pour couver et élever son (ou ses) jeune(s) poussin(s). Elle va devoir se faire reconnaître et reconquérir sa place avec plus ou moins de facilité.
Si la mère-poule n'était pas une poule dominante, mais avait néanmoins un certain rang dans la hiérarchie retrouver son rang peut l'amener à affronter d'autres poules. C'est pour cela qu'il vaut mieux organiser et surveiller la réintégration d'une mère-poule au sein du groupe.
J'avais isolé temporairement du groupe Zoé, une mère poule au caractère difficile, et Patty, le coq, pour éviter que les mères-poules ne soient dérangées ou les autres poules ne soient trop sollicitées.
Même si Zoé et son poussin étaient isolés, ils cotoyaient néanmoins le groupe de poules et les autres mères-poules et poussins derrière un grillage. Un certain contact visuel et auditif était donc conservé entre la mère-poule et les autres poules.
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Tipex, l'unique poussin de Zoé ayant 3 semaines et devenant un peu plus débrouillard, j'ai décidé de réintégrer Zoé et son poussin au sein du groupe des poules. En effet, je connais ma poule Zoé ; c'est une bonne couveuse et une excellente mère, mais après avoir élevé des poussins avec soin en veillant dessus comme la prunelle de ses yeux, elle les laisse en plan dès la cinquième semaine et ne veut plus rien avoir à faire avec eux.
Tipex étant poussin unique, je veux qu'il puisse s'intégrer dans le groupe avant de se retrouver tout seul. Le réintégrer tout seul sans sa mère aurait été plus compliqué pour lui.
Je savais que la réintégration d'une poule comme Zoé n'allait pas être immédiatement de tout repos. Aussi, pour distraire l'attention de cette réintégration, ai-je réintégré également temporairement dans la journée le coq Patty.
La réintégration de Zoé et Tipex dans l'enclos s'est bien passée. Après un temps d'adaptation, Zoé a été contente de retrouver ses habitudes et son bac de pouillage. Tipex, après l'avoir sagement attendue, s'est pouillé dans le sablon, puis a rejoint sa mère dans le bac à sable.
Dans le jardin enclos, Tipex est même ravi et semble plus autonome que lorsqu'il était seul avec sa mère dans le haut du jardin.
Mais sa mère Zoé est nerveuse. Soucieuse de réaffirmer son rang au sein du groupe, elle attaque violemment les autres poules et leur arrache des plumes. Elle a dû néanmoins s'effacer devant les poules Orpington les plus anciennes.
J'espère qu'elle va se calmer car si elle ne peut pas faire beaucoup de mal aux Araucanas qui sont vives, courent vite et se perchent, elle y va fort avec les petites poules huppées et notamment avec la plus petite qui ne la voit pas arriver, handicapée par son oeil unique.
Heureusement, comme je l'espérais, la présence de Patty limite les dégâts. Les plus vulnérables des Araucanas, la Padoue et les Hollandaises huppées lui font une cour rapprochée pour se mettre sous sa protection.
Zoé n'a effectivement pas osé se rapprocher de Patty qui assure tranquillement son rôle de grand coq protecteur.
Peu à peu, Zoé s'est un peu calmée, n'attaquant qu'au moment du goûter afin de réserver un plat pour elle-même et son poussin.
Restait la question du coucher.
Le premier soir, voyant Zoé très désorientée et Tipex piaulant misérablement, je les ai raccompagnés à leur petit poulailler en haut du jardin.
Le deuxième soir, Zoé a essayé de faire monter Tipex au dortoir du grand poulailler, mais c'est un poussin assez gourde et il n'a pas été fichu de suivre sa mère. Je les ai à nouveau raccompagnés dans leur petit poulailler.
Nous avons donc descendu le petit poulailler dans l'enclos sous abri, de manière à ce que Zoé et Tipex puissent s'y coucher sans sortir de l'enclos. Mais ce n'était pas du tout dans la logique de Zoé qui voulait absolument retrouver son ancienne place à l'entrée du dortoir du grand poulailler. Elle a, cette fois, réussi à y faire monter Tipex et, une fois installée, a refusé férocement l'accès aux poules qui n'étaient pas préalablement entrées.
Mais, ce matin, surprise ! Entendant beaucoup d'agitation et de chamailleries dans le grand dortoir et des piaulements désespérés de Tipex, j'ouvre le dortoir manuellement avant l'heure d'ouverture automatique. Les poules sortent, Zoé en tête, mais pas de Tipex ! Pourtant, il piaille toujours !
J'ouvre les dortoirs du bas et je découvre Tipex dans le dortoir de Smoothie, la poule Orpington fauve qui a abandonné son poussin Araucana dès la troisième semaine. Apparemment, hier soir, effrayé par l'agitation de sa mère, Tipex était ressorti du grand dortoir juste avant la fermeture des portes. Heureusement que Smoothie l'a gentiment accueilli !
Quel caractère, cette Zoé ! Si elle n'était pas bonne couveuse et bonne mère, je lui causerais bien du journal d'annonces Le Bon Coin !
Enfin, cela progresse. La réintégration de la mère poule et de son poussin est en bonne voie et, compte-tenu de l'épanouissement de Tipex, je pense que c'était le bon moment. Et moi qui voulait que Tipex noue d'autres relations au sein du poulailler, je suis servie !
Conclusion : une mère-poule comme Zoé attache plus d'importance à son statut social qu'à son grand poussin puisqu'elle a laissé son poussin dormir hors de son dortoir pour conserver sa place à l'entrée du dortoir.
Heureusement que je veille au grain. La réintégration d'une mère-poule au sein du groupe est aussi délicate que le retour de certaines femmes cadres après un congé maternité !
-
Qu'est-ce qui fait chanter le coq Patty ?
- Le 11/07/2015
- Dans Vie de coq
- 2 commentaires
Comment limiter les nuisances ou désagréments des chants de coqs lorsque l'on vit en milieu urbain ?
Toute personne qui possède un ou plusieurs coqs s' est demandée un jour : qu'est-ce qui fait chanter les coqs ? Pourquoi certains jours ils chantent beaucoup et d'autres peu ? Et pourquoi chantent-ils la nuit à une heure indue bien éloignée du lever du soleil ?
Pendant 18 mois, je ne me suis pas trop posée de questions, mes coqs, des Orpingtons et des Cochins, me semblant chanter assez peu, notamment la nuit et leurs chants étant assourdis par un dortoir bien isolé.
J'ai eu jusqu'à trois coqs qui chantaient, mais leurs chants n'étaient pas tellement plus fréquents ni plus longs que lorsque je n'en ai eu plus que deux. Quand les coqs dominés respectent le coq dominant, ils chantent moins s'ils sont dans le même enclos et très occupés à se répartir les poules plus ou moins diplomatiquement.
Mais depuis que la voisine s'est plainte suite à une période où mes deux coqs étaient assez déchaînés parce qu'ils venaient d'être séparés de leurs poules, je fais plus attention aux chants de coq. Ceux-ci sont plus fréquents et plus insistants si les coqs sont séparés l'un de l'autre, chacun chantant sur son territoire, à partir d'un point haut, si possible, pour que sa voix porte bien. Et les chants sont aussi plus importants si les coqs sont isolés loin des poules.
Dorénavant, je n'ai plus qu'un coq adulte, Patty, le coq Cochin bleu. Je me suis en effet résolue à placer Théo, le coq Orpington argenté, qui ne supportait absolument pas d'être séparé des poules.
Comme je souhaiterais vraiment conserver Patty, je fais très attention à ce qui peut augmenter ses chants et recherche toutes les solutions possibles sachant qu'il n'est guère possible d'empêcher un coq de chanter.
Qu'est-ce-qui fait chanter Patty ?
Plusieurs facteurs me semblent entrer en jeu, pour la nuit et pour la journée.
La nuit, quand il était avec des poules, dans un dortoir à proximité de celui de Théo, Patty chantait parfois à mimuit ou à 3 heures deu matin et très régulièrement vers 5 heures du matin et recommençait vers 6 heures 30. Les deux coqs avaient tendance à chanter en alternance, comme pour se répondre.
L'un et l'autre étaient dans une obscurité à peu près complète et le lever du jour ne devait pas être perceptible en terme de luminosité. Il est probable que les chants étaient déclenchés par des bruits et/ou des changements de pression atmosphérique qui réveillent non seulement les coqs mais également les poules qui se mettent à s'agiter.
En ce qui concerne le facteur déclenchant "bruits", il apparaît qu'il peut jouer de deux manières : des bruits comme le passage des camions de collecte des ordures ménagères mais aussi et surtout des verres sont très stimulants. Mais, à l'inverse, l'absence de bruit encourage les coqs car leur voix porte bien mieux ! Ainsi ont-ils souvent tendance, chez moi, en banlieue parisienne, à plus chanter le dimanche matin ! Par contre, si on passe la tondeuse ou si on nettoie au karcher, cela leur coupe assez bien le sifflet. Mais, justement, le dimanche matin, ce sont des activités proscrites !
Il est reconnu que les coqs et les poules sont sensibles aux changements de pression atmosphérique qui surviennent de manière cyclique sur 24 heures, notamment la nuit autour de 3 heures et lors des changements de temps. J'ai en effet constaté que les chants étaient plus précoces et importants lors des changements de temps.
Je ne peux pas faire grand-chose pour les bruits environnementaux comme la reprise de circulation des trains et autobus ou le passage des camions de ramassage, de même que je ne peux avoir d'influence sur les changements de temps et de pression atmosphérique.
Pour autant, le fait que Patty ait été isolé, seul, dans un dortoir éloigné de celui des poules, a beaucoup limité ses chants nocturnes. Auparavant, il était réveillé et stimulé, non seulement par l'autre coq, mais aussi par les poules qui doivent s'agiter à certaines périodes de la nuit et de bon matin.
Le jour, c'est encore une autre histoire.
Il semble évident que Patty a besoin de chanter au réveil pour signaler qu'il est bien là et en pleine forme pour faire son devoir de coq.
Si il est avec des poules et que le petit déjeuner est servi, il va attendre -un peu- qu'elles aient mangé, puis va faire sa tournée de cochage. Selon sa faim et son appétence pour les plats servis, il va chanter avant ou après de plonger son bec dans la gamelle.
Isolé des poules, il chante tout de suite après être sorti de son dortoir et ne se résoud que bien plus tard à manger. Une des manières de limiter ses chants est de venir lui tenir compagnie. Je vais prendre mon café près de son enclos. D'une part, quand je suis très près de lui, il chante moins. Je dois faire office de coq dominant. D'autre part, ma présence attire les poules et les poussins. Leur venue distrait Patty qui pousse des cris d'appel excité devant sa gamelle pour attirer les poules. Elles ne peuvent pas venir à cause de la clôture, mais les poussins, si. Patty, après les avoir laissés manger, les chasse gentiment et finit par manger.
Constat : un coq qu'on distrait ou qui a le bec occupé ne chante pas !
Cela permet d'éviter trop de chants au sortir du poulailler, mais comme je peux difficilement rester toute la journée lui tenir compagnie et qu'il n'est pas souhaitable de le gaver, il chante néanmoins un peu plus tard.
Et il est clair que Patty chante plus si les poules s'éloignent de lui. Peut-être s' ennuie-t-il. En tout cas, il veut attirer l'attention sur lui. C'est assez systématique à l'heure de la sieste quand il fait très chaud et que les poules se reposent à l'ombre. Assez étonnamment, malgré l'épaisseur de son plumage, Patty semble peu souffrir de la chaleur et comme son enclos est à l'ombre, il n'a pas besoin de faire la sieste. Dommage !
Pour faire une sieste tranquille, pas d'autre solution que de rentrer Patty au placard dans son dortoir. Il continue de chanter, mais les cris sont assourdis.
Constat : un coq isolé chante pour attirer l'attention sur lui.
Si, quand il chante, on va le voir, même pour lui dire de manière peu amène qu'il nous lasse quelque peu, voire qu'il nous insupporte carrément, l'effet obtenu n'est pas au rendez-vous. En chantant, il a donc bien attiré l'attention sur lui !
Comment faire pour limiter les chants durant la sieste :
J'ai espéré un temps que si je le mettais au placard à chaque fois qu'il chante, cela limiterait ses chants. Mais non ! Certes, il préfère ne pas être mis au placard, mais il ne s' y trouve pas mal non plus et cela ne l'empêche pas de continuer à chanter.
J'ai donc essayé de lui mettre une ou deux poules avec lui. Cela fonctionne assez bien sauf que les poules sont très vite lassées et s' enfuient ou se cachent au bout d'une heure. Un peu compliqué de faire un changement d'équipe toutes les heures, surtout que les poules n'aiment pas être attrapées. Autant dire que cela me ferait une sieste sportive !
Conclusion provisoire :
Je ne peux pas empêcher Patty de chanter. C'est un coq adulte et en pleine santé et maturité sexuelle qui ne fait qu'exprimer sa nature. Tout au plus puis-je gérer limiter ses chants pour éviter les nuisances sonores sur certaines plages horaires. Petit à petit, je tâtonne pour trouver une organisation pas trop contraignante qui le permet.
Il ne chante pas le soir et se couche spontanément assez tôt au fond de son placard. Sa fermeture automatique n'est donc pas programmée avant 22 heures. Autant qu'il prenne l'air.
La nuit, depuis qu'il est seul dans son placard-dortoir isolé, on n'entend pas ses chants avant 6 heures 30.
Le matin, l'ouverture est programmée pour 8 heures 30 et j'ai pris l'habitude d'aller boire mon café près de son enclos. Comme cela, il ne chante pas beaucoup avant 9 heures.
Pour la sieste, je le promenais dans le haut du jardin, en dehors de son enclos et de celui des poules. Il aimait bien et, occupé à grignoter de-ci-de-là, en oubliait de chanter. Mais actuellement, le haut du jardin est le domaine de la poule Zoé et de son poussin Tipex. Si Patty exagère, il va au placard. Cela fait un peu de manipulation mais il n'est pas difficile à attraper et il est docile et doux avec moi.
C'est quand même de l'attention et du boulot. Il a intérêt à me faire des beaux poussins avec Patachou au printemps prochain !
-
Poule qui crie longtemps
- Le 10/07/2015
- Dans Ponte et couvaison
- 2 commentaires
Smoothie, la poule Orpington fauve qui a couvé des oeufs d'Araucana et fait éclore Tic, un poussin Araucana saumone doré-brun, crie pendant des heures depuis quelques jours. C'est sa reprise de ponte mais ses cris durent vraiment longtemps, avant et après la ponte.
Elle a déjà pondu deux oeufs, alors même que Tic, le poussin qu'elle est censée élever n'a qu'un peu plus de deux semaines. Son premier oeuf était parfait, en forme et en texture de coquille et fort bon. Son deuxième oeuf était particulièrement aérodynamique. Ce n'est donc pas une taille exagérée des oeufs qui la fait crier avant et après la ponte.
A part cela, elle va très bien. Elle est active, mange comme quatre et a des selles parfaites. Sa crête est rouge pétant et elle ne semble pas gênée par des parasites. Cela fait deux fois que je change totalement la litière de son dortoir pour m'en assurer et je l'ai examinée de près pour vérifier qu'elle n'heberge pas d'hôtes indésirables.
Elle a toujours été une criarde au moment de la ponte, mais là, elle exagère ! Elle crie au moins une heure avant et une heure après avec différents types de cris dont certains entraînent des réponses en choeur des autres poules et du coq. Et le cri du chant de l'oeuf n'est qu'un cri parmi d'autres !
Pour l'instant, je n'ai qu'une hypothèse pour son comportement : elle veut se faire cocher pour pouvoir recouver. Je l'ai en effet observée allant se réinstaller sur un oeuf d'une Hollandaise à Huppe dans une cage de transport de chat alors qu'elle avait déjà pondu depuis longtemps dans un dortoir.
Comme le coq Patty s'ennuie un peu depuis que je suis obligée de restreindre les accès des poules au terrain qui jouxte son enclos pour préserver l'herbe, je vais tester mon hypothèse en mettant Smoothie dans l'enclos du coq avec Splashie, la grande Orpington splash qui a fini sa mue et qui engraisse si je ne la fais pas courir.
Test de l'hypothèse ce matin :
Effectivement, les deux poules ont l'air tout à fait contentes d'être mises avec le coq. Elles font d'emblée une cour éhontée à Patty, le coq Cochin bleu isolé depuis plus d'un mois.
Elles le draguent carrément en venant le frôler. Patty, trop content, fait une parade express avant de passer à l'acte. Trop content, le Patty, il n'attendait que cela !
Maintenant, c'est d'un calme ! Plus de cris de poule ni de chant de coq.
C'était donc bien cela ! Avec sa reprise de ponte, Smoothie veut être cochée pour pouvoir couver des oeufs fécondés. Elle a pourtant déjà couvé 40 jours avant l'éclosion de son poussin Araucana et on ne peut pas dire que l'élevage d'un poussin l'intéresse. Elle semble donc être une poule qui aime couver pour couver.
Mais là, c'est bon, on est trop tard dans la saison pour recommencer à poussiner et je vais avoir au minimum 4 coquelets à placer à la rentrée.
En début d'après-midi toutefois, Smoothie s'est lassée. Elle a considéré que cela allait bien comme cela et s'est débrouillé pour s'évader de l'enclos. Je ne sais pas comment, mais elle est légère, elle a pu voler.
Mais maintenant, elle est bien calme. Plus d'agitation, plus de cris. Il semble donc bien que ces cris correspondaient à la volonté d'être cochée après sa reprise de ponte.