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Blog autour des évènements qui surviennent dans ma petite basse-cour familiale et échanges, tout au long des saisons, sur les meilleurs soins à apporter aux poules, coqs et poussins.
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Tous les billets ci-dessous :
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Développement de poussins Orpington fauve à liserés noirs
- Le 04/07/2015
- Dans Croissance et développement des poussins
- 5 commentaires
Développement comparé de poussins Orpington à liserés noirs(Ofaln) nés en incubateur et élevés sous lampe et d'un poussin né sous poule et élevé en parcours extérieur par sa mère poule :
la croissance et le développement des poussins nés sous poule et élevés en extérieur sont-ils ralentis par rapport à ceux des poussins nés en incubateurs et élevés sous lampe ?
Certains échanges sur des blogs semblent le montrer :
J'ai l'occasion de l'observer avec des poussins Orpington nés durant la saison de reproduction 2015.
Des poussins Orpington à liserés noirs (Ofaln), appelés anciennement Orpingtons dorés à liserés (Odal) sont nés chez moi en 2015 d'oeufs fécondés reçus par la poste en Colissimo : deux poussins en incubateur fin mars et un poussin sous poule fin juin.
Les poussins nés en incubateurs se sont élevés en cage puis parcours intérieur, avec une lampe et un plateau chauffants en compagnie de 5 autres poussins, 3 coquelets Orpington et une poulette Cochin. Le poussin né sous poule est élevé par sa mère poule Orpington dans un parcours sur une terrasse abritée en plein air.
Il est intéressant de suivre la croissance et le développement des poussins pour observer les éventuelles différences, sachant qu'il ne sera néanmoins pas possible de tirer des enseignements généraux de la comparaison compte-tenu du faible nombre de poussins et de leur origine différente.
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Poussins Ofaln nés fin mars à la naissance :
Finissant de sécher et se reposant après leur sortie de couveuse
Poussin né fin juin sous poule au sortir du nid :
Zoé est très proche de moi et me fait plutôt confiance mais pas au point de me laisser regarder sous elle durant l'éclosion ou juste après pendant que ses poussins sèchent. Elle accepte ensuite plutôt volontiers que je m'approche quand ils sortent du nid.
Ils sortent une première fois montrer leur petite tête curieuse dès qu'ils en sont capables puis, ensuite, peuvent disparaître pendant 24 heures sous leur mère avant de réapparaître.
Commençant à découvrir son parcours avec sa mère Mais encore trop petit pour la suivre dans le bac à sable bien qu'il soit intéressé;
Le 4ème jour, j'ai ouvert le parcours pour que Zoé sorte un peu sur la terrasse pour se dégourdir les pattes et promener son poussin dans un environnement plus riche. Elle s' y est refusée, inquiète du moindre bruit d'oiseau au-dessus d'elle et protégeant son unique poussin auquel elle semble particulièrement attachée.
A une semaine, les poussins élevés en cage étaient très actifs et très voraces.
Ils avaient aussi déjà bien grandi et recherchaient peu la chaleur d'appoint de la lampe ou de la plaque chauffante, la température ambiante de 20° dans la chambre semblant les satisfaire la plupart du temps. Et puis, il faut dire que leur cage était derrière une baie vitrée et au soleil, ce qu'ils semblaient apprécier tout particulièrement.
Les poussins en cage étaient 8, puis 7 à partir du 5eme jour après la mort inexpliquée d'un des deux poussins Cochin. Ils étaient très stimulés les uns par les autres. Ils se précipitaient sur les plats, aussi bien sur les graines broyées que sur le taboulé maison avec salade et herbes aromatiques finement hâchées agrémenté de vers de farine séchés. Et toutes les deux heures, après avoir liquidé leurs plats, ils réclamaient un nouveau service !
Ces poussins, qui sont devenues de belles poulettes, se sont très rapidement emplumées. Ils sautaient partout et, très habitués à ma présence, n'étaient pas timides, surtout l'un d'eux, qui était même fort déluré.
Ils dormaient très peu dans la journée, se reposant simplement en cours de matinée et en début d'après-midi. Levés tôt, ils avaient du mal à se coucher et protestaient quand je les mettais dans le noir à 20 heures.
Le poussin élevé en extérieur par Zoé, sa mère poule Orpington :
Le poussin de Zoé, nommé Tipex, est lui fort timide. Il est toujours dans les jupes de sa mère et a peur de moi. Très calme, il mange peu et ne se précipite pas dans les plats. Il boit très peu malgré la canicule. Pourtant, je dispose plusieurs coupelles d'eau fraîche à sa portée, Zoé buvant également fort peu et dans un petit abreuvoir suspendu auquel son poussin ne semble pas près d'accéder même si je l'ai accroché au plus bas.
Il ne s'emplume pas vite et a des attitudes qui me font penser que c'est un futur petit coq. Il est tranquillement actif mais fort peu dégourdi et a du mal à suivre sa mère qui doit adapter ses parcours.
Mais, depuis deux jours, ils sortent du parcours et font leur petit circuit dans le jardin. Ils continuent à peu manger, l'un comme l'autre, mais grignotent tout le temps ici et là. Zoé boude mes petites graines et mes céréales broyées mais elle décroche avec son bec les graines des graminées pour les donner à son poussin. Et elle le gave de vers de farine séchés et de tous les insectes qu'elle peut chasser.
Il est tout mignon mais fait vraiment gros bébé ! Rien à voir avec la débrouillardise des poussins Araucana ! Tipex n'est même pas capable de descendre un escalier ou de sauter dans une bordure !
Mais il apprécie les massifs de plain-pied et passe ces journées de grosses chaleurs sous les géraniums.
Il se repose encore régulièrement sous sa mère, malgré les fortes chaleurs. Il n'est pas encore assez agile pour grimper sur son dos.
Donc,à l'issue de la première semaine on constate non seulement une différence importante de croissance au niveau physique, mais également un écart très significatif en terme de développement. Pour autant, Tipex est élevé avec soin et attention et deviendra probablement un beau et grand coq.
Levé tôt, vers 6 heures 30, il est aussi couché tôt par sa mère-poule qui le ramène au dortoir du poulailler et se couche avec lui entre 18 heures 30 et 19 heures. C'est une bonne chose que sa mère lui apprenne bien à se coucher quand je vois la difficulté pour obtenir que les jeunes élevés en cage sous lampe se couchent à des heures raisonnables sans faire d'histoires.
A deux semaines, Tipex a bien changé !
Tipex, le poussin élevé par Zoé, a beaucoup grandi et s'est bien développé durant la deuxième semaine. C'est un beau poussin, beaucoup plus dynamique et débrouillard dont les ailes se sont bien emplumées. La couleur des plumes pose la question de la couleur future du plumage de ce poussin : fauve, fauve à liserés noirs(faln) ou croisé fauve x Ofaln ?
D'une couleur caramel, avec des tâches marron sur les ailes, il est clairement très différent des poussins Ofaln nés fin mars en couveuse au même âge :
A trois semaines, les différences sont encore plus nettes. Il semble bien que Tipex sera un coq fauve doré alors que les poussins nées fin mars sont des poulettes Orpington fauve à liserés noirs.
Tipex à 3 semaines :
Les poussins Ofaln à 3 semaines :
Tipex est bien moins emplumé que les poussins Ofaln femelle, mais son développement est tout à fait comparable aux coquelets Orpington splash. Son développement est donc tout à fait normal pour un poussins Orpington mâle.
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Dernière couvaison d'une saison de reproduction 2015 difficile
- Le 27/06/2015
- Dans Ponte et couvaison
- 2 commentaires
Dernière couvaison 2015 : un résultat bien décevant qui vient conclure une saison de reproduction difficile.
Après des incubations artificielles d'oeufs reçus par Colissimo qui ont donné bien peu de poussins par rapport au nombre d'oeufs, j'ai laissé mes quatre poules Orpington couver.
Tout d'abord, Zoé, la poule Orpington noire, a couvé 7 oeufs d'Araucanas. Le résultat a été moyen avec 3 poussins et 4 oeufs arrivés très sales et qui ont pourri.
Puis, en parallèle, deux poules Orpington fauve et une poule Orpington dorée a liserés (Odal) ont couvé des oeufs maison pour l'une des Orpington fauve et des oeufs d'Araucana pour l'autre Orpington fauve et l'Odal.
Les résultats ont été également bien faibles, avec des couvaisons aboutissant à des poussins uniques, sauf pour les oeufs pondus par les poules de la famille et donc non transportés. Je pensais, par ailleurs, que le faible taux d'éclosion tenait à la difficulté de la reproduction des Araucanas, mais la dernière couvaison portait sur des oeufs d'Orpington.
Pascal Meunier, éleveur à Commeny m'a fait la gentillesse de m'envoyer 6 oeufs d'Orpington fauve.
Cela a mal commencé avec un paquet qui est arrivé très abîmé, écrasé d'un côté et un oeuf complètement cassé qui avait coulé dans la boîte à oeufs. Pour autant, sur les 5 oeufs restants, 3 se sont très bien développés avec une image parfaite au mirage à 17 jours. Ils étaient sous Zoé, ma poule Orpington noire qui couve bien et je m'attendais ce matin à voir arriver 3 poussins. Je guettais les petites têtes jaunes émergeant du plumage noir.
Malgré le temps très chaud et sec, tout se passait bien. Je veillais à changer l'eau de Zoé toutes les deux heures et les deux derniers jours j'ai étendu une serviette humide au-dessus de son nid. Zoé était en bonne forme, elle avait eu le temps de bien récupérer de sa première couvaison et j'ai veillé à bien la nourrir. Les conditions étaient réunies pour que les trois oeufs éclosent sans problème.
Un seul poussin est apparu ce samedi matin, au 21ème jour. Je pensais que les autres allaient arriver mais quand je suis venue voir le soir, une odeur de pourri émanait du nid. J'ai donc soulevé Zoé pour voir ce qui se passait. La catastrophe ! Un poussin était mort-né dans le nid et commençait à pourrir compte-tenu de la température élevée. Et Zoé qui voulait continuer à couver comme si de rien n'était ! Et qui était furieuse que j'enlève le corps !
Compte-tenu de l'agitation de Zoé et de la panique du petit poussin, j'ai enlevé rapidement ce que j'ai pu. Le dernier oeuf était resté coincé sous le cadavre et n'était pas bêché. Je l'ai quand même laissé à Zoé pour la nuit.
Je doute fort que cet oeuf puisse éclore, mais on verra bien demain. Il y a de fortes chances que le joli petit poussin reste unique. J'espère que sa santé ne sera pas compromise par une contamination du nid.
Enfin, Zoé devrait s' en contenter. Elle n'aura quand même pas couvé pour rien.
Je suis assez étonnée du manque de jugeote ou du moins d'instinct de cette poule ! A moins qu'elle n'ait aucun odorat ? Déjà, lors de sa précédente couvaison où elle avait fait éclore trois Araucanas, j'avais dû lui enlever quatre oeufs pourris. Cette fois-ci, indépendamment de l'odeur, elle devait bien sentir qu'il se passait quelque chose d'anormal !
Au demeurant, je me demande ce qui a pu se passer. Le poussin mort était un beau poussin bien fini mais la coquille de son oeuf était toute écrabouillee et son duvet n'avait absolument pas séché. Est-ce qu'il est possible que Zoé ait écrasé l'oeuf par mégarde ? Même si je l'ai tenue le plus au frais possible, il a fait très chaud en fin d'après-midi et elle était obligée de se soulever pour ventiler les oeufs. Peut-être a-t-elle eu un piétinement malheureux ?
Suite le lendemain, dimanche :
Comme je le pensais, le dernier oeuf n'a pas éclos. Le poussin unique va très bien. Il sifflote, est très actif et s'intéresse beaucoup à sa maman dont il picore les barbillons et les yeux. On comprend pourquoi les mères poules sont contentes d'avoir trois paupières !
J'ai réinstallé la mère et l'enfant dans un grand parcours et enlevé l'oeuf sans espoir. Zoé et son poussin ont fait le tour de leur nouveau domaine et fait honneur au plat de graines broyées accompagné de vers de farine.
C'est une fin bien décevante quantitativement pour ma dernière couvaison, mais ce petit poussin Orpington fauve à liserés noirs(Ofaln) est une belle surprise. Il a déjà conquis sa maman et je le trouve magnifique malgré sa couleur un peu claire.
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Intégration des poulettes deux par deux
- Le 25/06/2015
- Dans Intégration des nouvelles poules et des jeunes, réintégration des mères-poules
- 2 commentaires
L'intégration de poulettes au milieu d'un groupe de poules adultes se passe bien si elle est bien préparée et organisée.
Quand les jeunes poulets et poulettes ont été élevés en parcours, en dehors du poulailler et des enclos des adultes, je les intègre à 3 mois environ. A l'expérience, je les intègre au groupe de poules adultes deux par deux, en binômes préalablement constitués.
La préparation de l'intégration est faite, bien en avance, si possible pendant un mois, en laissant les jeunes observer les adultes derrière un grillage. Aux beaux jours, le jardin est séparé en deux pour ce faire. Les adultes font semblant que les jeunes ne sont pas là, mais ils s'habituent aussi à leur présence.
Il me semble également important de veiller à harmoniser progressivement les régimes alimentaires. En effet, il est illusoire de penser qu'au sein d'un groupe d'adultes des jeunes puissent avoir des plats différents. Les adultes se précipiteront de toute manière sur tous les plats pour imposer leur préséance.
Pour l'intégration proprement dite, j'installe les jeunes un soir, à la nuit tombée dans leur nouveau dortoir choisi en fonction de la composition des groupes que je pense équilibrée.
Cette année, je me suis arrangée pour avoir des binômes de poulettes qui fonctionnent bien à intégrer. L'intégration de deux jeunes est idéal. Elles se serrent les coudes et sont moins effrayées par les premiers contacts avec les adultes qui vont leur apprendre les bonnes manières en les poursuivanr un peu et en les chassant si elles prétendent manger dans les premières.
L'intégration d'un groupe est plutôt moins bonne. J'ai pu constater l'année dernière que la bande de six jeunes composée de cinq Cochins et d'un Orpington s'était certes bien adaptée, mais avait fait bande à part et que les poules Cochin avaient finalement moins créé de liens avec les autres poules que si elles avaient été intégrées deux par deux.
La cohabitation des trois mères-poules Orpington et de leurs poussins se passant bien, j'ai intégré le premier binôme de poulettes de trois mois, Patachou, Cochin bleu et Fannie, Orpington fauve à liserés noirs(Ofaln) avec les adultes.
Elles étaient bien prêtes. Cela faisait déjà une bonne semaine qu'elles s'attardaient derrière la clôture près des poules adultes.
Je les ai mis dans le dortoir du grand poulailler il y a trois jours, une fois la nuit tombée. Elles ont vite compris les règles du jeu.
Au départ un peu chassées par les poules huppées, elles sont maintenant bien tranquilles. Elles ont vite aussi compris qu'il fallait laisser les adultes manger avant d'aller manger dans les plats. Mais comme je sers fort abondamment, les restes les contentent pleinement.
Elles ont déjà leurs coins préférés dans l'enclos et ne cherchent plus à sortir de l'espace grillagé du jardin pour retourner en haut du jardin, là où elles ont été élevées.
Elles savent aller seules au dortoir et n'ont encore besoin de mon aide que pour y rentrer, Estia, la poule Padoue, jouant la maîtresse d'école à l'entrée.
Les deux poulettes sont très proches de moi et cela me fait tout drôle de ne plus les avoir auprès de moi dans le haut du jardin avec Patachou me tenant des discours. Mais comme je passe beaucoup de temps dans les enclos pour surveiller que tout se passe bien avec les petits poussins Araucana, elles se sentent soutenues par ma présence. Au début, elles me sautaient même sur le dos quand je me penchais pour prendre des photos.
Au troisième jour, elles sont déjà beaucoup moins collantes, sauf, évidemment, si j'arrive avec un plat dans les mains ! Mais dans ce cas, elles ne sont pas les seules à se précipiter. Même les poussins arrivent maintenant à tire d'ailes.
Le binôme suivant composé de Picatchou, la mini-poule Araucana qui a grandi, et de Chouppa, la croisée Cochin-Araucana, est prêt à suivre. Les deux poulettes sont en pleine forme et ont observé depuis plus d'un mois les adultes derrière le grillage.
Certes, elles aprécient bien le haut du jardin, surtout le matin où la chasse aux insectes dans la rosée les occupe.
Mais elles recherchent de la compagnie et passent une bonne partie de la journée à la porte de l'enclos ou derrière le grillage, près des copines.
Ce soir, je vais les mettre dans le dortoir du poulailler des jeunes, dans le petit enclos. Les poules couveuses et leurs poussins ne vont dans cet enclos que pour aller dormir dans les boites de transport à chat. La circulation des nouvelles poulettes ne devrait pas poser problème.
De toute manière, j'ai décidé de ne pas laisser Zoé, la poule Orpington noire qui est en fin de couvaison, élever ses poussins dans l'enclos. Elle est trop en conflit avec Liserette, la poule Orpington dorée à liserés, et je n'ai pas envie de gérer des batailles de mères-poules avec des petits poussins au milieu, alors même que l'harmonie règne actuellement.
Zoé élèvera ses poussins dans les parcours libérés en haut du jardin sur la terrasse.
Cela ne va guère augmenter ma charge de travail. Je servirai des petits plats à Zoé et ses poussins au lieu de les servir à Patachou et Chouppa qui mangeront avec les grandes. Zoé se couchera seule avec ses poussins alors que je devais faire tout un rituel pour coucher mes deux coquines qui tenaient préalablement à aller se percher dans la glycine.
Je ne connais pas l'âge exact de Picatchou, la petite Araucana, mais sa face a rougi et elle est très maligne et délurée. Je ne me fais aucune inquiétude pour son intégration.
Chouppa, la petite croisée, malgré son grand gabarit est plus jeune et très peureuse. Elle est très liée à Picatchou, elle s'intègrera avec son aide. Je suis sûre que tout va bien se passer pour ces deux coquines.
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Toujours bonnes mères, les poules ?
- Le 19/06/2015
- Dans Comportement des poules
- 4 commentaires
Les poules qui ont couvé et fait éclore un ou des poussin(s) sont-elles toujours de bonnes mères ou peuvent-elles être de mauvaises mères ?
Liserette, une poule Orpington dorée à liserés de 4 ans, et Smoothie, une poule Orpington fauve de 14 mois, ont, chacune, fait éclore un petit poussin Araucana.
Elles sont bien sorties avec leur poussin au 3ème jour, et ont, au début, semblé pouvoir mener correctement leur poussin, du moins lorsque j'ai servi des plats bien appétissants pour les poules, les plats de graines broyées laissant tout le monde parfaitement indifférent.
Smoothie a dû s'effacer devant Liserette qui a sauté sur le plat avec de la salade et du gruyère rapé.
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Mais elle s'est rabattue sur le plat avec du pain aux céréales mouillé de jus de cuisson de poisson.
Son petit poussin a eu du mal à déglutir le gros morceau de pain qu'elle lui a donné, mais c'est passé ! Drôle de premier repas pour un poussin de 2 jours, mais on verra bien. J'ai décidé de laisser faire, sous surveillance, bien sûr ! Et les poussins de Mimi jolie ont commencé par manger de la terre et sont en pleine forme !
J'ai eu l'impression que les deux binômes allaient fonctionner. Pourtant, assez rapidement, au cours de l'après-midi, le comportement des deux mères-poules s'est révélé très différent, l'une faisant preuve, d'instinct, un certain savoir-faire tandis que l'autre est apparue insouciante.
Liserette est très attentive à son poussin, veille à lui donner à manger et se couche en soulevant ses ailes pour qu'il puisse se reposer sous elle. Elle a un peu circulé dans l'enclos, mais avec précaution et a défendu avec vigueur son poussin de l'approche des autres poules, notamment des Araucanas, qui viennent piller la nourriture des poussins.
Ils sont bien gourmands tous les deux et ont l'air de bien s'entendre. Le poussin semble satisfait de sa maman et se campe devant elle comme un petit protecteur. Il est foncé avec une raie noire de la tête au bas du dos. Cela ne m'étonnerait pas qu'il soit un petit mâle.
Elle a veillé à rester au chaud, mais aussi à l'abri des groseilliers.
Smoothie, sans être indifférente à son poussin, est surtout centrée sur ses propres besoins. Si le poussin, fatigué, n'arrive pas à la suivre, elle semble l'oublier. J'ai dû, à de nombreuses reprises, le lui ramener. Cela étant, cela ne dérange pas du tout Smoothie que je m'occupe de son poussin et le poussin lui-même est très familier avec moi.
Elle ne lui donne pas vraiment à manger et ne l'a pas faire boire du tout. Quand les autres poules l'attaquent, elle ne le défend pas. j'ai dû intervenir à plusieurs reprises en repoussant les Araucanas, manifestement jalouses du poussin.
Pour lui donner de l'espace, je ne l'ai pas cantonnée et elle s'est promenée dans le jardin. Il est apparu qu'elle cotoyait facilement Mimi jolie, l'autre Orpington fauve un peu plus âgée qui mène trois poussins Cochin et Orpington depuis 12 jours.
La promenade s'est plutôt bien passée, mieux en fait qu'en enclos. Le poussin s'est débrouillé pour suivre, il est incroyablement résistant. Mais il était épuisé en fin de journée. Là, Smoothie est allée se percher sur son banc habituel pour faire sa toilette. C'est moi qui ai couvé le petit contre moi pour le reposer au chaud et qui l'ai fait un peu boire !
Les poussins se sont cotoyés mais ne se sont pas vraiment intéressés les uns aux autres. Le poussin de Smoothie a toutefois tenté de se rapprocher des autres mères-poules, mais il s'est fait chasser, même par Liserette qui distingue parfaitement les deux poussins et reconnait parfaitement le sien.
Smoothie a voulu aller se coucher au poulailler, comme d'habitude. Evidemment, c'est totalement inaccessible pour un poussin de 2 jours. Elle a été désorientée, mais semble avoir réalisé qu'il y avait un problème.
J'ai réussi assez facilement à la faire aller se coucher avec son poussin dans la boite à chat que je lui ai soigneusement préparée. J'espère qu'elle saura en prendre soin pendant la nuit, que leurs liens se renforceront et que cela ira mieux demain. Je vais voir ce que cela donne si je les cantonne temporairement seuls dans le petit enclos, une fois les deux autres petites familles parties.
A la décharge de Smoothie, elle a quand même couvé 40 jours. Elle était devenue toute pâle, il était temps qu'elle puisse profiter du grand air !
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Poussins sous lampe et sous poule : développement comparé
- Le 13/06/2015
- Dans Croissance et développement des poussins
- 7 commentaires
Différentes conditions de naissance pour les poussins et situations d'élevage variées entraînent des variations notables dans leur développement et leur croissance :
Les poussins peuvent connaître différentes situations pour leur naissance(incubation artificielle ou couvaison naturelle) et des conditions d'élevage variables selon qu'ils commencent leur vie dans une éleveuse sous lampe ou sous leur mère poule.
Il est tout à fait intéressant d'observer les écarts qui apparaissent dans les comportements et les manières de s'alimenter des poussins et de comparer la croissance et le développement de poussins de races comparables en fonction des situations d'élevage.
- Les différences de comportement et de manière de s'alimenter :
Les poussins nés en incubateurs et généralement élevés sous lampe ou sous plateau chauffant sont maintenus dans une ambiance plutôt chaude et retournent régulièrement dans des lieux où la chaleur est très confortable.
Ils circulent entre le ou les points de chaleur et les plats dans l'espace plus ou moins contraint d'une éleveuse, puis d'une cage et d'un petit enclos.Ils apprennent très vite à se nourrir dans les plats et se précipitent quand le plat arrive. Eventuellement, ils réclament de nouveaux plats à intervalles régulier même si, entre-temps, ils ont à manger s'ils grattent dans la litière où un partie non négligeable des graines atterrit.
Leur alimentation est une alimentation contrôlée puisque c'est l'alimentation apportée par l'éleveur, le plus souvent des mélanges spécial poussins équilibrés et enrichis.
Ils boivent souvent et beaucoup d'eau.
Même s'ils circulent dans leur cage, ils se reposent aussi fréquemment, faute de lieux à découvrir, même si on prend soin de leur laisser des petites plate-formes pour se percher et un bac à sable pour qu'ils puissent gratter et se pouiller, ce qu'ils commencent à fair d'instinct dès les premiers jours.
Ils sont très en relation les uns avec les autres et certains montrent déjà des préférences pour un petit copain ou une petite copine. Et, assez clairement, se créent des proximités par couleur : le poussin Orpington bleu était proche de la poussine Cochin bleu, les poussines Orpington fauve à liserés noirs étaient souvent ensemble, ainsi que les poussins Orpington splash.
Les poussins nés sous poule et élevés par leur mère poule semblent beaucoup moins rechercher la chaleur. Certes, ils vont régulièrement se reposer sous leur mère-poule les tout premiers jours, mais très rapidement on les voit courir chercher et gratter toute la journée en faisant des parcours très importants dans l'enclos et/ou le jardin.
Ils ne sont pas très intéressés par les plats, sauf si la mère-poule elle-même pousse des cris très excités. Etonnalement, ils ne semblent pas avoir besoin de boire beaucoup. Mes derniers-nés boivent essentiellement le matin en se levant et le soir, avant d'aller se coucher.
Leur alimentation est donc naturelle mais non contrôlée et il est bien difficile de savoir ce qu'ils mangent vraiment au cours de leur journée.
J'ai peu vu les poussins en relation entre eux et quand ils s'éloignent de leur mère, ils ne restent pas groupés. En revanche, ils sont très attentifs à leur maman et communiquent manifestement avec elle.
- Les différences de développement et de croissance :
Ces conditions très différentes d'élevage créent des rythmes de développement très différents et une croissance manifestement ralentie pour les poussins avec leur mère-poule qui cavalent toute la journée sans beaucoup se soucier de se reposer au chaud et qui picorent ici et là sans se gaver dans des plats de nourriture poussins enrichie.
Ayant photographié très régulièrement des poussins Orpington et un poussin Cochin né en incubateur et élevés sous plateau chauffant et lampe dans une éleveuse, une cage, puis un petit parcours, je vais comparer leur développement avec celui de mes derniers nés sous poule, deux petits croisés Cochin-Orpington et et un Cochin.
Les poussins nés en incubateur le 26 mars :
dont les poussins Orpington et Cochin bleus, à deux-trois jours :
Les poussins nés sous une poule Orpington le 7 juin :
Et trois à quatre jours plus tard :
A une semaine, les poussins en éleveuse, sous lampe ou plateau chauffant et nourris de manière contrôlée ont déjà bien grandi et des petites plumes apparaissent au bout de leurs ailes.
Les poussins qui cavalent derrière leur mère et picorent ici et là semblent très vigoureux. Pour l'instant, il ne me semble pas y avoir de différence très significative de taille et de poids, ni même d'emplumement. En fait, c'est difficile à apprécier car les poussins en liberté semblent petits par rapport à leur mère, aux plantes et hautes herbes, mais ils évoluent de jour en jour.
Les poussins Cochin et Orpington nés en incubateurs à 1 semaine :
Les poussins nés sous poule et élevés avec elle en semi-liberté à 1 semaine :
Très à l'aise dans les herbes, les petits pious. Ils ont de la chance, il n'a pas plu depuis longtemps et l'herbe est bien sèche. Nous avons laissé une partie avec des herbes hautes. Ils disparaissent dedans, mais semblent adorer l'endroit.
Déjà deux semaines !
Le poussin Cochin et les deux poussins croisés se sont développés de manière impressionnante en autonomie. Physiquement, je ne constate toujours pas de différence avec les poussins nés en incubateurs et élevés en cage.
Poussins nés en incubateurs et élevés en cage avec chauffage à deux semaines révolues :
Poussins nés sous poule et élevés par la mère-poule en semi-liberté :
Il est évident que les poussins dans un jardin avec leur maman sous trés débrouillards et autonomes tout en formant de charmants tableaux de groupe.
Comparaison des poussins à 3 semaines :
A trois semaines, le développement des poussins nés en incubateur et élevés en cage dans la maison (ils n'avaient déjà plus besoin de chauffage d'appoint) était assez hétérogène. Deux poulettes Orpington fauve à liserés noirs(Ofaln) étaient les plus grandes et les mieux emplumées. Parmi les coquelets, les tailles étaient assez variées, ainsi que le niveau d'emplumement.
On commençait à bien voir pour certains la croissance de crêtes annonciatrices de petits mâles. La poulette Cochin bleue était de taille moyenne par rapport aux Orpingtons et également très moyennement emplumée.
Les poussins nés en incubateurs à 3 semaines :
Les Orpingtons
La poulette Cochin
Les poussins nés sous poule et élevés en semi-liberté dans les enclos et le jardin :
Les deux poussins que je pense croisés Cochin-Orpington me semblent dans la moyenne basse des Orpingtons. Ils ne sont pas très grands et sont moyennement emplumés. Au niveau des crêtes, Blacberry, le noir et blanc, a une crête plus développée que celle de Blueberry, le poussin bleu. Blackberry est aussi plus timide et réservé avec les autres poussins comme avec moi. Il est beaucoup plus difficile à prendre en photo de près que Blueberry qui prend quasiment la pose.
Google, le poussin Cochin tacheté, me semble d'un développement assez comparable à celui de Patachou, le poussin Cochin bleu au même âge. C'est un poussin actif et explorateur, mais aussi très calin avec sa maman dont il reste le plus proche. Il me semble néanmoins un peu moins emplumé que Patachou et me semble avoir un port un peu plus relevé. J'espère néanmoins toujours que c'est une poulette, mais c'est moins évident que pour Patachou.
Bref, toujours pas de différence très significative de développement. Les poussins en semi-liberté sont très autonomes, très débrouillards et maîtrisent maintenant totalement leur environnement. Ils sont actifs mais calmes et semblent vraiment très heureux de vivre. Ils commencent à se percher, comme d'ailleurs les poussins Araucana, Tic et tac, qui s'emplument bien plus rapidement et qui volètent et se perchent sur le tas de bois.
A quatre semaines :
Je n'ai malheureusement pas de photos des grands poussins Orpington et du poussin Cochin né en incubateur car j'étais en vacances.
Mais je suis bien là pour assister à l'évolution du poussin Cochin et des poussins croisés Cochin-Orpington nés sous Mimi, la poule Orpington fauve.
Alors qu'à trois semaines les sexes étaient encore indécis et que je voulais encore espérer que Google, le poussin Cochin était une poulette malgré un port qui avait tendance à se relever, à 4 semaines, c'est clair : Google est un petit gars.
Il a brusquement grandi, dépassant les autres de près d'une tête. Ses pattes sont très longues comme l'étaient celles de son père Patty, sa crête se développe un peu et une ébauche de barbillons apparaît. De surcroît, il a commencé à s'affronter dans des joutes de coquelets avec Tac, le poussin Araucana que j'ai toujours vu comme un futur coq. A contrarion, il s'entend bien avec Tic, l'autre poussin Araucana de 2 semaines et demi, probablement une femelle.
Du côté des croisés Cochin-Orpington, les sexes se confirment. Blueberry, la petite coquine aventureuse, est bien une future poulette et Blackberry, le timide, un futur coquelet. Leurs morphologies se distinguent maintenant, Blueberry restant bouboule et Blackberry s'allongeant, sans connaître la croissance rapide de Google;
Blueberry n'a aucune inhibition et mange aussi bien avec son père Patty, le grand coq Cochin bleu, qu'avec son demi-frère Google, fils de Patty et d'une des deux poules Cochin perdrix.
Une chose est sûre : ces poussins sont à leur aise et heureux de vivre. Leur environnement est évidemment autrement plus riche et stimulant que celui des poussins élevés en cage ! Et pour ce qui est de leur intégration au groupe des adultes, elle est naturelle et totale.
A 5 semaines :
Les poussins de Mimi élevés avec leur mère-poule en semi-liberté sont devenus de beaux petits poulets, comparables aux grands poussins né fin mars et élevés en cage puis en parcours. Ils ont tout aussi bien développés et emplumés. Peut-être sont-ils un peu moins grands, mais c'est difficile à apprécier car il y avait beaucoup de coquelets dans la couvée de fin mars.
Les poussins de Mimi à 5 semaines :
Les poussins nés fin mars à 5semaines :
Les deux poulettes Cochin bleu sont assez semblables :
Patachou, née fin mars :
Blueberry, née le 7 juin
Conclusion de cette comparaison :
Les poussins nés en juin et élevés en extérieur ont bénéficié d'un temps bien chaud et se sont développés aussi vite et bien que les poussins nés fin mars et démarrés sous lampe puis élevés en parcours intérieur jusqu'à leur 5ème semaine.
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Le métier de mère poule
- Le 10/06/2015
- Dans Comportement des poules
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Le métier de mère-poule s'apprend, même pour les poules !
Mener des poussins est en grande partie instinctif chez une poule, mais pour la première fois, une jeune poule qui découvre ses poussins doit apprendre à les faire manger et boire, les surveiller et les rappeler auprès d'elle.
Mimi jolie, jeune Orpington de 17 mois, a bien couvé et fait éclore trois poussins. C'est sa première couvaison, depuis, deux jours, elle découvre ses poussins et le métier de mère-poule. Dans un parc à lapin, ce serait assez facile, mais j'ai choisi de tenter de la laisser se débrouiller dans un petit enclos, espace relativement vaste, encombré et semi-protégé.
Dans le nid, pas de problème ; Elle a bien continué de couver ses poussins pour les garder au chaud, mais la première sortie l'a apparemment un peu surprise. Le premier jour de sortie, au deuxième jour des poussins, elle semble avoir été un peu dépassée par l'autonomie de ses nouveaux-nés et, occupée par ses propres besoins, elle n'était pas assez attentive à leurs divagations.
(Cliquez sur les images pour les agrandir)
Elle est partie se pouiller. Les poussins l'ont suivie et ont été crapahuter et picorer de la terre.
Plus gênant, quand elle s'est déplacée, elle ne s'est pas vraiment préoccupée de vérifier que, sur ce terrain accidenté et dans l'enclos meublé de deux petits poulaillers, les trois poussins suivaient bien. Un des poussins aventureux est passé par les mailles du grillage pour aller voir ce qui se passait dans le grand enclos. C'est moi qui l'ai repoussé vers sa mère dans le petit enclos.
N'ayant pas elle-même retrouvé son appétit, elle ne se préoccupait pas, non plus, de leur montrer à manger et à boire. J'ai mis des petites graines moulues et une coupelle d'eau sur le trajet des poussins. Ils en ont mangé un peu mais n'ont pas bu.
J'ai tenté la poule avec un plat de verdure finement hâché mélangé à de toutes petites graines : amarante, sésame, ghia, pavot... Là, intéressée elle-même, elle a eu le réflexe d'appeler les poussins.
Aujourd'hui, au troisième jour des poussins, deuxième sortie dès le matin. Il fait un peu frais, mais avec du soleil et le vent est tombé.
Mimi a beaucoup progressé dans son métier de mère-poule. Elle prend le petit-déjeuner avec eux et les appelle bien pour manger. Elle n'a d'ailleurs pas beaucoup d'effort à faire. Ses poussins sont doués pour mettre les pattes dans le plat et ils découvrent comment boire.
Puis, départ vers le fond de l'enclos qui est mieux ensoleillé. Mimi est beaucoup plus attentive à ses poussins. Elle les appellen vérifie qu'ils la suivent bien et revient même en arrière pour rechercher un poussin égaré. C'est clair, elle aprend vite.
Elle fait sa toilette en gardant un oeil sur eux. Le métier rentre. Elle va être une bonne mère et une bonne meneuse.
Reste à voir comment elle va se débrouiller avec les autres poules. Pour l'instant, j'ai testé, sous étroite surveillance, l'entrée dans l'enclos de quelques poules, une par une. Je n'ai pas constaté d'agressivité vis-à-vis des poussins, juste une vague curiosité qui se dissipe très vite au profit du pillage de leurs plats.
Lors de la première sortie, un poussin non surveillé est venu près d'une petite Hollandaise qui picorait son plat. Il s'est fait chasser d'un coup de bec. C'était en partie la faute de la maman-poule qui aurait dü surveiller et ne pas laisser faire son poussin.
Aujourd'hui, Mimi jolie a déjà compris qu'il fallait protéger ses poussins. Quand je laisse entrer une poule, elle les éloigne et les garde près d'elle.
Si Mimi jolie continue de bien apprendre à mener ses poussins, je pourrai lui permettre de les emmener dans le jardin. Les poussins seront ravis. c'est déjà difficile de les dissuader d'y aller en passant entre les mailles du grillage de l'enclos.
Enfin, eux-aussi, ils apprennent vite et semble avoir compris qu'ils ne devaient pas s'éloigner de leur mère. Etonnant, comme ils sont débrouillards et actifs pour des poussins d'à peine 3 jours ! D'où tirent-ils donc toute cette énergie ? Je suppose qu'ils ne se développeront pas aussi vite que "mes" poussins d'éleveuse et de cage sur-chauffés et gavés, mais ils devraient être super-résistants.
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Isolement des coqs et cache-cache avec Théo
- Le 09/06/2015
- Dans Vie de coq
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Nous avons dû organiser rapidement l'isolement des deux coqs de la basse-cour, Théo, le coq Orpington, et Patty, le coq Cochin.
Des mesures d'éloignement et d'isolement se sont imposées pour diverses raisons conjointes :
- avec 3 poules qui couvent, les poules restantes étaient beaucoup trop sollicitées. La tension et des blessures avaient commencé à les rendre nerveuses alors que jusqu'à présent l'harmonie régnait dans le groupe de poules, et les remises en cause de hiérarchie se géraient.
- les coqs eux-mêmes commençaient à se chamailler et à faire assaut de chants. Dimanche, le concert est devenu insupportable pour les voisins. J'ai volontiers convenu avec la voisine venue m'expliquer que cela devenait inacceptable et qu'il fallait faire quelque chose pour limiter les nuisances ou me résoudre à vendre au moins un coq.
Nous avons donc bricolé, à l'autre extrémité du jardin, un poulailler pour coq dans un ancien meuble de rangement télé qui s'abîmait au garage et créé un enclos avec une clôture basse à mailles souple, les deux coqs étant gros et lourds ne risquant pas de sauter ou de voler au-dessus.
Patty, le coq Cochin, s'est adapté sans difficulté, semblant se résigner à sa nouvelle installation. En revanche, Théo, le coq Orpington, beucoup plus attaché émotionnellement à ses poules, s'est montré fort contrarié.
Patty a même semblé fort content de la visite des poulettes qui sont passées entre les mailles souples du filet, contentes de tenir compagnie à un grand coq.
C'est parfait ! Après tout Patachou, la poulette Cochin, est la petite fiancée de Patty.
Les poulettes n'ont absolument pas intéressé le coq Théo qui a, en revanche, soigneusement observé leur passage entre les mailles.
Mais je ne m'en préoccupais pas, Théo n'a pas vraiment le gabarit d'une poulette. J'étais partie observer l'évolution de la situation du côté des poules adultes sans leurs coqs.
Dans l'enclos, tout se passait au mieux. Calme et harmonie régnaient sous l'égide de la grande Orpington splashie, grande et grosse poule débonnaire, très mater familias. Zoé, la poule Orpington noire qui faisait son petit chef s'attarde au pondoir et veut couver et Estia, respectant Splashie, ne joue plus à la maîtresse d'école.
Mais, un peu plus tard, que vois-je ? Derrière la clôture, le coq Théo s'était installé près de ses poules.
Je l'aurais bien laissé si, tout fier de lui, il ne s'était pas mis à chanter victorieusement et à tue-tête ! Je l'ai remis dans son nouvel enclos en tentant d'observer par où il avait bien pu passer.
Théo est loin d'être bête, c'est même un coq plutôt très observateur et malin. Tant que j'ai été là, il n'est pas passé, même quand je me suis cachée derrière un buisson pour l'observer. Mais quand, lassée, je suis rentrée à la maison, rebelotte, Théo était de nouveau en train de crier victoire auprès de ses poules !
Nous nous sommes relayés pour l'observer et, enfin, nous l'avons vu !
Il avait trouvé des mailles suffisamment souples pour forcer le passage ! Ah, la vache ! Enfin, si on peut dire cela d'un coq.
Donc, expédition chez Bricorama pour acheter piquets et clôture et pose dans la foulée. Cette fois-ci, pas moyen de passer et le Théo en a battu des ailes de contrariété.
Bon, en fin d'après-midi, problème résolu du côté des coqs. Retour vers les enclos des poules pour le nettoyage des poulaillers. Et là, la surprise de fin de journée !
C'est super, surtout que je ne m'y attendais pas si tôt. Quelle journée !
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Remise en cause de la hiérarchie entre poules
- Le 07/06/2015
- Dans Comportement des poules
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Les poules et leur organisation sociale hiérarchique :
Une organisation évolutive avec des remises en question possibles de la hiérarchie.
Les poules, les coqs et même les poussins dès leur plus jeune âge sont des animaux très sociaux et leurs relations sont organisées de manière hiérarchique. La plupart d'entre eux, en tout cas pour les races d'ornement de ma basse-cour familiale, aiment vivre en groupes. Les poussins d'une même couvée constituent en général une bande très unie et solidaire qui perdure après l'intégration avec des adultes.
Les poulettes, puis plus tard les poules, structurent beaucoup leurs relations par rapport aux coquelets puis aux coqs. La ou les favorites des coqs, surtout des dominants, gagne(nt) en prestige dans la basse-cour et monte(nt) dans la hiérarchie qui, sans coq, dépend de plusieurs facteurs : âge de la poule, ancienneté dans le poulailler, relations de solidarité avec d'autres poules et caractère de la poule elle-même.
L'intérêt d'être en haut de la hiérarchie tient aux préséances. Les poules dominantes mangent les premières, les meilleurs morceaux ou les meilleures graines et se réservent les places considérées comme les plus enviables dans le dortoir.
La hiérarchie peut être remise fortement en cause lorsqu'une ou plusieurs poules couve (nt) et quand le coq, maître du poulailler, est séparé des poules.
Je viens d'en faire l'expérience avec des situations de complications en cascade pas évidentes à gérer.
1er temps :
Trois poules Orpington se sont mises à couver simultanément, une ancienne, favorite du coq Orpington Théo, et deux jeunes.
La couvaison des deux jeunes n'a pas posé de problème en soi, mais elle a réduit le nombre de poules du harem du plus jeune coq, le coq Cochin bleu Patty. Celui-ci a donc coché plus souvent ses autres poules, leur abîmant le dos et a commencé à cocher les poules du harem du coq Théo, ce qui a évidemment gâté leurs relations.
Quant à la couvaison de la plus âgée, Liserette, la poule Orpington dorée à liserés favorite de Théo, elle a déclenché une guerre de succession auprès de Théo entre Zoé, la poule Orpington noire qui est son amie d'enfance et les deux Araucanas plus âgées.
J'ai un temps espéré que Zoé se remette à couver, mais elle a juste tenté de squatter le nid des Orpingtons fauves sans vraiment tenir un nid. Apparemment, elle privilégie l'enjeu de son repositionnement au sein de la hiérarchie des poules.
Elle a fort à faire avec Edith, l'Araucana brun-doré, qui se colle littéralement à Théo.
2ème temps :
Alors que jusqu'à présent le petit troupeau de poules vivait paisiblement et en harmonie autour des deux coqs qui se respectaient, deux agressions sont survenues.
J'ai d'abord du gérer l'agression sur Liserette, qui s'est fait arracher une partie de la crête, puis qui a eu un morceau carrément dévoré. Je ne suis pas sûre de la ou les coupables mais je pense que la première agression est venue d'une des poules voulant se positionner auprès du coq Théo.
Ensuite, est survenu l'épisode étrange d'une grande Cochin qui ne voulait plus sortir de son dortoir et semblait terrorisée par les autres poules.
J'ai compris ce qui s'était passé en l'examinant de près lorsqu'elle a été un peu rassurée. En fait, elle a été blessée sérieusement par le coq Patty. Cela a dû saigner et ses chères copines de dortoir, excitées par le sang, ont attaqué la plaie.
3 ème temps :
J'ai isolé les coqs en les séparant des poules.
Les poules avec le dos abîmé ou blessé ont pu se reposer. J'ai enlevé la selle de protection de Chouppi, l'Araucana favorite du coq patty, qui commençait à trouver qu'il faisait bien chaud pour porter un vêtement. Mais les autres poules ont continué de se chamailler avec des agressions pénibles sur les plus petites et les plus gentilles.
J'ai donc laissé le coq Orpington Théo avec les poules, pour qu'il ramène le calme, ce qu'il a fait. Et j'ai isolé le coq Patty tout seul. Mais, problème ! Les coqs séparés, mais à proximité d'un de l'autre se sont mis à gueuler. Théo, ravi d'être avec les poules, voulait faire savoir qu'il était redevenu le seul maître du territoire. Patty, derrière la clôture, appelait les poules et criait pour faire reconnaître son existence.
J'ai des voisins très sympas, mais là, de surcroît un dimanche, le concert n'a pas été apprécié. Objectivement, c'était compréhensible.
Je vais donc devoir isoler vraiment les coqs en espérant que leur nouvelle installation à l'autre bout du jardin rende la situation plus acceptable. Et je vais essayer de gérer les repositionnements hiérarchiques entre poules en limitant les occasions de conflits.
Sans coq, c'est la galère !
Déjà, le coucher n'est pas simple.
La Padoue et les Hollandaises à huppe sont montées au dortoir principal, celui où dort habituellement Théo, plus tôt, comme d'habitude.
Les Cochins sont aller se coucher dans le dortoir qu'elles partageaient avec Patty, le coq Cochin et sa favorite et protégée, la jeune Araucana Chouppi. sans la protection de Patty, elles refusent l'entrée à Chouppi qui va rejoindre les deux autres Araucanas pour monter au dortoir principal.
Mais de ce côté, Zoé, la poule Orpington noire, bloque l'entrée aux Araucanas. La situation paraissant bloquée, je retire Zoé de son poste à l'entrée du dortoir et l'enferme dans un clapier pour que les Araucanas puisse monter se coucher. Les deux Araucanas de 2013, arrivées peu de temps après Théo et Zoé, entrent, mais c'est Estia, la Padoue, ma toute première poule, qui bloque maintenant l'accès à Chouppi l'Araucana arrivée en 2014.
Chouppi n'a pas d'alliée, sa copine Smoothie, la plus jeune des Orpingtons fauves couvant avec application. Elle va se coucher en hauteur sur une étagère à l'extérieur du poulailler.
Bon, je la remettrai plus tard au dortoir quand il fera nuit. Entre-temps, il faut que j'aille décrocher mes deux petites chipies, Picatchou, la petite poulette Araucana et Chouppa, la petite croisée Cochin-Araucana, qui ont été se percher pour dormir tout en haut de la glycine.
Un temps plein aujourd'hui, les galliformes !